Durant onze semaines, My Esperanza mènera une expédition dans les eaux de six Etats de l’Afrique de l’Ouest – le Cap-Vert, la Mauritanie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Sénégal.
PRAIA, Cap Vert-Le navire de Greenpeace Mu Esperanza a amarré aujourd’hui au port de Praia au Cap-Vert. Durant onze semaines, My Esperanza mènera une expédition dans les eaux de six Etats de l’Afrique de l’Ouest – le Cap-Vert, la Mauritanie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Sénégal – pour mener une campagne de sensibilisation sur l’état actuel des pêcheries, à travers des rencontres politiques, la mobilisation des communautés et des consultations avec des scientifiques de ces états. Cette tournée intitulée « Tournée de l’Espoir » sera l’occasion pour ces pays, de faire entendre leur voix, à travers le monde, sur la protection de leurs ressources marines.
« En déployant son navire en Afrique de l’Ouest, Greenpeace réitère son engagement à travailler avec les communautés locales et les gouvernements pour trouver des solutions aux problèmes de la surpêche et de la pêche illégale qui minent la région depuis des décennies », a déclaré Njeri Kabeberi, Directrice Exécutive de Greenpeace Afrique.
Les eaux ouest africaines sont parmi les plus riches au monde. Des millions de personnes et de communautés locales en dépendent pour leur survie et sécurité alimentaire. Alors que la population ouest-africaine croît à une vitesse galopante, les stocks de poissons quant à eux diminuent drastiquement en raison de la pêche, du changement climatique, de la pollution et de la destruction des habitats critiques. Cette situation est exacerbée par l’absence d’une gestion efficace des pêcheries, des activités de pêche illégales, non réglementées et non déclarées (pêche INN) et par la faiblesse des systèmes de surveillance dans la plupart des pays de la région.
« La surpêche et la pêche illégale dans les eaux ouest africaines constituent une menace pour la sécurité alimentaire, les stocks de poissons et la santé des océans. La collaboration entre les États doit impérativement être renforcée pour soutenir une approche régionale de la gestion des pêcheries en Afrique de l’Ouest », a déclaré Ibrahima Cissé, Responsable de la Campagne Océans pour Greenpeace Afrique.
Au cours de ces quinze dernières années, Greenpeace a documenté et exposé comment des flottes étrangères et des navires pratiquant des activités illégales se sont rués en l’Afrique de l’Ouest après avoir surexploités les stocks de poissons dans leurs eaux. Les flottes chinoise, russe et européenne sont parmi les plus nombreuses dans les eaux ouest africaines. Leurs activités compromettent et continuent de compromettre la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés côtières qui dépendent en grande partie de la pêche artisanale. A cela, s’ajoute la croissance rapide de la capacité de pêche artisanale et industrielle, dépourvue jusque-là de réglementation et de planification.
« Les États de l’Afrique de l’Ouest doivent impérativement travailler ensemble comme une seule entité pour protéger leurs eaux. Une gestion commune et durable des ressources, en particulier des petits pélagiques, est la première étape pour garantir un stock de poissons pour les générations présentes et futures », a ajouté Dr Cissé.
Au cours des deux prochains mois, le navire My Esperanza de Greenpeace travaillera en étroite collaboration avec les autorités locales sur l’urgence de la mise en place d’un système régional de gestion des pêcheries en Afrique de l’Ouest.
Distribué par APO pour Greenpeace