Censure

Partenariat Public-Privé en question à Conakry

Mercredi 8 mars, dans un réceptif hôtelier de Conakry, la ministre de l’Economie et des finances, Malado Kaba, en collaboration avec le groupe de la banque mondiale (IFC-PPIAF) a lancé les travaux d’un atelier de concertation, portant sur la présentation des outils d’opérationnalisation du dispositif institutionnel et du renforcement des capacités nationales de gestion des partenariats Public-privés.

Ces travaux qui prennent fin ce jeudi, ont pour objectif de renforcer les capacités des acteurs intervenant dans le cadre du partenariat Public-privé. Et plusieurs points sont au menu des échanges notamment, la synthèse des travaux de l’équipe IFC/CPCS. Ainsi que les discussions sur les principales recommandations du rapport et les prochaines étapes pour une réussite de la mise en œuvre des projets PPP et de l’opérationnalisation du cadre institutionnel.

Pour la ministre de l’Economie et des finances, Malado kaba : ‘’cet atelier intervient à une période où il faut bien le reconnaître, les PPP ont fait leur chemin en permettant aux Etats et aux collectivités de financer d’importantes dépenses d’investissements. Au cours des 2 dernières décennies, ce sont près de 60 pays qui ont lancé des projets PPP dans le monde. Le Royaume Uni, l’Australie et la Grèce arrivent parmi les premiers au monde pour ce qui est de l’investissement public total dans les PPP. Sur notre continent, selon l’étude Deloitte Africa Construction trends report 2015, les investissements en infrastructures en Afrique de l’Ouest, actuellement en cours ou en projet, ont connu une accélération importante en 2015 : le montant des investissements a augmenté de 55%, passant de 75 Md$ en 2014 à 116 Md$ en 2015, à l’heure où le continent connaît globalement une croissance moyenne de 15%, avec 375 Md d’investissements sur l’année 2015’’ souligne-t-elle.

Avant d’ajouter plus loin que face à ces défis, toute la problématique de l’Afrique, et en particulier de notre pays, la Guinée, tourne autour du financement et de la mise en œuvre de tels projets.

Elle a en outre précisé que cet atelier ‘’s’inscrit dans la suite logique de l’atelier de validation de septembre 2016 et est le résultat d’un travail participatif de plusieurs parties prenantes du processus PPP en Guinée. Les travaux de l’atelier aboutiront, j’en suis convaincue, à l’appropriation par les participants des outils indispensables à la mise en œuvre des projets PPP en Guinée. Il devra permettre aussi de poursuivre le renforcement de capacités des différents acteurs’’ a-t-elle indiqué avant de réitérer sur place l’engagement total du Gouvernement à faire aboutir rapidement cette réforme indispensable pour le développement socio-économique de la Guinée

De son coté, Olivier Bouyoya, représentant résident de SFI (Société Financière Internationale), filiale de la Banque Mondiale, a rappelé qu’en 2014, son institution a réalisé lors de la première phase, une étude de diagnostic de partenaires public et privés ainsi qu’un séminaire de renforcement de capacité.

A cet effet, précise Olivier Bouyoya ‘’le ministère de l’Economie et des Finances a souhaité mettre en œuvre les recommandations du premier rapport en commençant par la création d’une unité PPP et l’adoption d’une loi en remplacement une autre qui est actuellement inopérante. C’est donc, aujourd’hui, l’occasion pour la SFI du groupe Banque mondiale de conclure les travaux de la dernière phase qui est la mise en œuvre. Il est important d’échanger entre les deux parties prenantes sur la stratégie d’opérationnalisation de l’unité et de la mise en place de la loi’’.

Ismaël Sylla pour Guinee7.com

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