A l’ouverture du Forum de l’étudiant guinéen ce 1er juin au Palais du Peuple, Alpha Condé, le président guinéen a été chahuté par des étudiants qui scandaient ‘‘tablette ! tablette ! tablette !’’
Ce que l’ancien leader de la fédération des étudiants africains en France n’a pas aimé. ‘‘Ceux qui crient sont mal élevés, mal éduqués. Vous n’êtes que des petits excités’’, a-t-il répondu avant d’interdire la distribution des tablettes.
Qu’en est-il de ces tablettes que des étudiants réclament bruyamment ? Pour en savoir plus, nous avons joint la société ‘‘Sincery’’ chargée des opérations du projet ‘‘un étudiant, une tablette’’.
Selon M. A. Barry, un cadre de la société ‘‘depuis un mois, on a commencé la commercialisation des tablettes. On a déjà vendu près de 600 tablettes. On a revu le prix fortement à la baisse, puisque l’Etat a renoncé à tous ses avantages fiscaux. Donc, l’Etat subventionne la tablette de moitié et le reste est la valeur exacte de la tablette qui est à 981,750 mille francs guinéen. Et déjà, à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry et l’université de Général Lansana Conté de Sonfonia où nous avons des espaces spécialement aménagés, nous avons vendu six cent tablettes aux étudiants’’.
D’ailleurs ‘‘ces étudiants, ajoute-t-il, sont en train d’être formés individuellement pour la meilleure utilisation de la tablette. Parce que la tablette offre la possibilité d’avoir accès à plus de 250 mille ouvrages à ce prix et donne aussi les formations en ligne’’.
Notre interlocuteur renseigne que 2 mille tablettes sont sur Conakry. Et la société attend le mois prochain, 8 mille tablettes.
Pour lui, le problème des tablettes ne se pose plus. C’est pourquoi, il s’interroge sur l’attitude des jeunes, face au chef de l’Etat au Palais du Peuple. ‘‘Ils ont crié sans savoir pourquoi’’, conclut-il.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com