Disons-le tout de suite : Dans une République, il n’y a pas de captifs. Nous sommes tous des citoyens libres quand nous ne sommes pas condamnés par un tribunal. Autant dire que nous sommes tous nés libres et égaux en dignité et en droits (Déclaration universelle des droits de l’homme). Traiter Ousmane Gaoual –faisant sans nul doute allusion à sa naissance-, de captif, est antirépublicain, anachronique, et c’est faire une entorse aux principes des droits de l’homme. Ceci est répugnant. Il l’est davantage quand les propos sont tenus par les élus du peuple : les députés.
On me rétorquera qu’‘‘insulter’’ Ousmane Gaoual qui n’a d’égard que pour son mentor, Cellou Dalein Diallo, n’est que justice rendue, un recadrage de quelqu’un qui en fait un peu trop. Mais ‘‘vouloir frapper le gorille à cause de sa laideur, c’est nourrir le malin désir de le tuer’’, dit l’adage.
Ousmane Gaoual, c’est vrai, est comme un électron libre dans le noyau républicain. Il agresse de simples citoyens, pour réclamer un véhicule de député ; désigne ses adversaires politiques à la vindicte populaire ; conseille de botter le train arrière d’un ministre ; et un des rares, sinon le seul, a bénéficié de deux condamnations successives en sursis. Une sorte child spoiled (enfant gâté) de la République.
Mais de là à le traiter de captif…
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com