Censure

‘‘Les efforts du gouvernement n’ont pas mis fin à la torture en Guinée’’, rapportent des ONG

‘‘Guinée : violence des droits de l’homme en région- Prévalence de l’impunité et désarroi des victimes et leurs familles’’, tel est l’intitulé d’un rapport qui a été présenté ce lundi 3 juillet 2017 aux hommes de médias, dans la salle Mohamed Koula Diallo de la Maison de la presse. Ce rapport a été réalisé par quatre organisations de la société civile. A savoir :  Avocat Sans Frontière (ASF-Guinée) ; Centre d’Information de Proximité (CIP) ; Enfance du Globe (EDG) et Même droit pour Tous (MDT) avec un financement de l’ACAT, une ONG française.

Durant trois ans, 200 personnes ont étés interrogées par une trentaine d’enquêteurs en Moyenne Guinée, Haute Guinée et Guinée forestière.

Ce rapport rappelle que la torture demeure une réalité dans le pays, malgré le fait que les autorités de la République de Guinée se soient engagées, depuis plusieurs années, dans une politique de promotion et de protection des droits de l’homme en vue de considérer l’édification d’un Etat de droit dans le pays. L’internalisation de la convention contre la torture dans le droit guinéen, avec l’adoption de nouveaux codes pénal et de procédure pénale, en juillet 2016, illustre cette volonté du gouvernement.

Malgré ces avancées notables, selon le rapport, la torture et les mauvais traitements demeurent une pratique courante, voire ordinaire, que l’on retrouve partout sur le territoire national, à l’encontre de personnes arrêtées par les forces de défense et de sécurité pour les faire avouer un délit/ou pour les punir pour un fait qu’elles auraient commis ou pour lequel elle sont accusées, ou pour les obliger à payer un bakchich. Cette situation préoccupe bon nombre d’acteurs de la société civile, d’autant plus que l’impunité des acteurs de tortures reste criarde dans le pays.

Plusieurs recommandations ont été faites aux autorités dont l’une porte sur la ratification du protocole facultatif se rapportant à la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT). Selon les représentants des ONG, une telle ratification serait une manière effective et durable de prévenir la torture en Guinée. Ainsi, elle permettrait à la Guinée de créer un mécanisme national de prévention de la torture, mécanisme de visite des lieux de détention et d’alerte sur les conditions de détention et de traitement dans les établissements pénitentiaires et autres lieux de détention.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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