Il est apparu très détendu ce vendredi comme il en a l’habitude devant des journalistes qui voulaient tout savoir, présageant ainsi une communication au cours de laquelle, il avait assez de choses à dire : d’abord à priori, sur les vignettes, du fait, que ce sujet soit au cœur de l’actualité, puis, sur des réformes de toute nature, initiées par la direction nationale des impôts, sous l’impulsion de la tutelle, le ministre du budget.
Le Directeur national des impôts s’est réjoui de ces réformes qui d’après lui, produisent des résultats qui confortent bien les caisses de l‘Etat tout en s’appuyant sur les chiffres de performances, à date : (NDLR : Au mois de juin, les performances étaient à 52% des objectifs budgétaires assignés à la DNI).
« A notre arrivée, on a organisé les états généraux des impôts à Fria où les inspecteurs de la structure se sont eux-mêmes dénoncés. C’est un évènement courageux parce que c’est la première fois dans l’histoire de la Guinée… on l’a réussi avec mon Ministre », a dit à l’entame Aboubacar Makissa Camara.
Contrairement a ce qu’on a entendu d’une certaine opinion, qui soutient qu’il n’y a eu que 9 mille vignettes vendues, le premier responsable des impôts précise qu’à date, 119 mille vignettes sont vendues depuis le début de la campagne lancée le 29 mars dernier, pour une valeur qui avoisine les 30milliards GNF.
Un chiffre record, pour lequel se félicite Makissa qui justifie ce résultat par le dispositif mis en place, celui qui consiste à confier la vente aux operateurs qui sont : orange money et des banques de la place.
C’est un dispositif qui a pu, selon lui, sécuriser les recettes de ces vignettes.
Il précisera que le ministère du budget a prévu un montant de 300 millions GNF pour couvrir les frais de vente. Ce montant, poursuit-il, sera réparti au prorata du nombre de vignettes vendues par chaque opérateur.
Le Directeur, a ensuite, averti pour des mesures draconiennes qui sont prises par le département et les impôts en collaboration avec les forces de sécurité, afin de contraindre ceux qui n’ont pas encore acheté leurs vignettes, de le faire.
A cet effet, dira-t-il, plusieurs points de contrôles ont été identifiés. Des agents des impôts et les operateurs y seront mobilisés pour vendre aux réfractaires des vignettes quand ils seront traqués par les forces de sécurité.
Cela est aussi une première, et une politique d’incitation a été a été mise en place en faveur des policiers, qui bénéficieront des 25% de la valeur pénale pour chaque vignette vendue.
Ce contrôle devrait commencer ce samedi et les futurs acheteurs sont frappés d’une pénalité de 25% de la valeur initiale.
Autre nouveauté, nous a-t-on annoncé, plus de 100 millions de rétrocession, sont versés à chacune des préfectures et le chiffre devrait évoluer en fonction du nombre de vignette vendues.
Ce montant, il faut le rappeler, représente la part de ces communautés dans la vente des vignettes, ce qui a coup sûr, devrait contribuer au développement de ces localités à travers la réalisation de certains de leurs projets.
Le changement à travers des réformes devant avoir une incidence positive sur le comportement des administrateurs, dans le but qu’ils soient beaucoup plus serviables, les budgets et les impôts, à travers les résultats publiés, semblent bien les intégrer dans leur fonctionnement.
ML Cissé (Mosaiqueguinee)