Alhousseine Makanera, ancien ministre de la Communication nous disait : ‘‘Les rêveurs n’ont qu’à continuer à rêver, la marche du régime d’Alpha Condé est infernale. On ne fera plus un pas en arrière. Nous ferons en sorte que la Guinée soit la vitrine de la démocratie africaine’’ ; ‘‘la fin de la démocratie en Guinée, c’est quand Cellou Dalein Diallo accède à la magistrature suprême’’ ; ‘‘Dans le fief de la principale formation politique de l’opposition, on n’ose pas critiquer le leader. Si demain il arrivait à la présidence de la République, je crois que ça sera la fin de la liberté d’expression’’. A l’époque le bulldozer d’Alpha Condé, faisait croire qu’après Dieu, c’est celui-ci. Il mentait résolument.
Il l’a reconnu au siège de l’UFDG, parti qu’il drague, depuis son éviction du gouvernement : ‘‘j’ai menti et fait mentir beaucoup de Guinéens.’’
Peut-être qu’il mentait en disant qu’il a menti. Car comme le dit un proverbe, ‘‘Qui a menti mentira’’.
Aujourd’hui Makanera ne tarit pas d’éloges à l’égard de Cellou Dalein qu’il espère voir président en 2020. Il dit qu’il est son griot. Et lui dédie en conséquence les chansons de geste. Mais mérite-t-il d’être cru dans cette nouvelle démarche ?
Valait mieux pour Makanera de se taire que de mentir, le plus souvent inutilement. Dans La Politique expliquée aux enfants (et aux autres), Denis Langlois disait comme s’il s’adressait directement à Makanera : ‘‘Il t’est certainement arrivé de mentir inutilement et de te trouver empêtré dans ton mensonge sans pouvoir t’en sortir. Au départ, c’était un tout petit mensonge et cela prenait peu à peu d’énormes proportions, comme lorsqu’on fait une tache sur son cahier et que l’on essaie maladroitement de la gommer. Au lieu de disparaître, elle grandit et bientôt on ne voit plus qu’elle.’’
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com