Censure

« L’Influence positive des civilisations traditionnelles africaines sur son développement actuel » (Par Aimé Stéphane Mansaré)

Pour une seconde fois un expert consultant guinéen en sciences sociales du développement écrit aux chefs d’Etats africains au tour de: « L’Influence positive des civilisations traditionnelles africaines sur son développement actuel »

A propos du deuxième aspect de la scandaleuse déclaration du président Français Emmanuel MACRON qui soutient que  » les problèmes civilisationel expliqueraient la pauvreté persistante de l’Afrique »

Messieurs les présidents africains,
Vous êtes par commodité ancestrale le miroir et le reflet de ce vieux continent. Oui ,le très mythique continent des grandes civilisations qui ont engendré les secrets intarissables de tout ce qui fait la grandeur de notre humanité actuelle.

Messieurs les présidents , je ne crois donc pas abuser entant que simple citoyen d’Afrique de penser que vous avez l’obligation morale de briser très rapidement le silence et l’immobilisme dès que l’identité sociohistorique de ce majestueux continent est violée par ses sempiternels bourreaux occidentaux.

Messieurs les présidents, n’est ce pas une question de sacré honneur et de dignité bafoués des peuples d’Afrique à relever ?

Je voudrais alors messieurs les présidents, vous exhorter à une réplique immédiate et structurée contre cette autre face de la scandaleuse et mensongère déclaration du jeune président français Emmanuel MACRON qui a également insinué après sa tarte démographique que:  » Les problèmes qui empêchent l’Afrique d’aujourd’hui à réussir son développement par les aides occidentales sont d’ordre civilisationel  »
• Quelle bavure à dessein pour encore justifier de nouvelles manœuvres visant à pérenniser l’hégémonie artificielle de l’occident sur l’Afrique qui n’a que trop durée?
• Quelle nouvelle et nieme violation de notre sacrée identité sociohistorique par ceux là même qui par leurs barbaries et leurs sauvageries ont compromis l’avenir radieux de ce riche continent malhonnêtement transformé en garenne sauvage où les bourreaux continuent à s’abreuver de nos richesses avec insolence et mépris?

Alors, messieurs les présidents, en raison du fait que vos voix officielles à larges spectres portent mieux que quiconque, dites haut et fort à monsieur Emmanuel MACRON président actuel de la République française qu’à l’image de vos prédécesseurs qui ont farouchement lutté pour faire accéder aux indépendances nos pays encore colonisés, vous vous engagez dès maintenant dans une dynamique de solidarité agissante, à poursuivre avec plus de détermination le combat pour l’émancipation effective et totale des peuples africains sans aucune peur!

Dites lui messieurs les présidents que vous ne resterez plus jamais silencieux et indifférents face à de tels propos scandaleux d’un président occidental qui foule au sol l’identité socio historique des peuples d’Afrique et leur plein droit au développement.
Messieurs les présidents, dites non aux acrobaties diplomatiques et géopolitiques mensongères de monsieur Emmanuel MACRON cet autre président français qui vient malheureusement de donner non pas l’impression mais la certitude qu’il ne fera absolument rien pour accompagner honnêtement le développement du vieux continent.
Messieurs les présidents, dites lui que comme ses prédécesseurs et à la surprise des africains, il s’est déjà démasqué en exprimant ce fameux et sempiternel dédain de certains occidentaux contre les civilisations traditionnelles africaines dont les valeurs sont bafouées présentées à dessein comme antinomique à tout processus d’aide au développement.
Messieurs les présidents, dites à ce jeune président français que ce qu’il insinue est un mensonge grossier qu’aucun argument de la recherche scientifique ne peut démontrer sans se heurter aux évidences de l’histoire objective de l’humanité qui met en exergue l’exceptionnelle et remarquable participation des civilisations traditionnelles africaines à la civilisation de l’universel frauduleusement soustraite au profit cet infatigable bourreau de l’Afrique.

Messieurs les présidents, quelle absurdité pour un chef d’Etat d’une ancienne puissance coloniale que de qualifier comme obstacle au développement des anciens peuples colonisés « des problèmes civilisationels » qui empêcheraient systématiquement l’atteinte des résultats d’une quelconque politique d’aide au développement!

Alors messieurs les présidents, qui a troublé l’évolution normale des peuples africains en leur arrachant cyniquement leurs croyances, leurs traditions et us qui fondent pour tout peuple le noyau et la base d’une émancipation harmonieuse et équilibrée?

N’est ce pas l’Afrique est belle et bien le berceau de l’humanité et le foyer incandescent des grandes civilisations qui ont forgé les exploits de notre actuelle humanité malheureusement volés, apprivoisés et utilisés au profit de l’usurpateur qui s’était honteusement donné une mission civilisatrice!

Messieurs les présidents, dites au chef d’Etat français de se souvenir entre autres: de certaines très grandes civilisations que l’Afrique a connu depuis la nuit des temps notamment ( A part l’Egypte, le Carthage -814 – -146, Le Royaume zoulou 1820 – 1879, Le Pays de Pount XXV° siècle avant Jésus-Christ, L’Empire des Songhaï 1464 – 1591, Le Royaume de Koush -2500 – -1600, . La culture du NOK -1000 – -300, L’Empire du Mali : XIII° – XVI° siècle, L’Empire du Ghana III° siècle – XIII° siècle, Le Royaume du Bénin : XIII° siècle – 1900, Le royaume d’Aksoum -100 – 900, etc.

Messieurs les présidents, dites clairement au jeune président français que comme un de ses prédécesseur qui a honteusement affirmé à Dakar que « le continent africain n’était pas suffisamment entré dans l’histoire » , qu’il doit lui aussi, réapprendre l’histoire vraie des grandes civilisations africaines qui ont enfanté tous ces exploits lié au développement du monde actuel malhonnêtement dominé par l’hégémonie occidentale construite sur la base de la barbarie et de la sauvagerie qui ne peut être comparé à aucun autre crime contre l’humanité que le monde a connu jusque là.

Messieurs les présidents africains, organisez un colloque international sur l’histoire de l’Afrique au siège de l’UA à Addis-Abeba et, invitez le petit président MACRON et son prédécesseur et grand frère Sarkozy à revenir suivre un cours de rattrapage en histoire des civilisations africaines que moi ( petit citoyen Africain et révolutionnaire dans l’âme formé dans les universités populaires guinéennes ) je donnerai avec un approche andragogique tirée des entrailles des traditions africaines séculaires qui mettent en exergue les proverbes sous forme de boutades du pays Kissi profond du sud de la Guinée dont je suis originaire .
En 15 ou 20 mn messieurs les présidents, il leur sera déroulé un cours aux sarcasmes des séculaires traditions africaines pour que définitivement, l’Occident à travers les deux présidents français soient mis hors face aux évidences irréversibles et infalsifiables de l’histoire de l’humanité par rapport au siècle de l’Afrique qui s’annonce avec certitude mais, qui crée la panique chez les occidentaux.

Messieurs les présidents, je leur dirai simplement sous le son mystique du balafon , du djembe et de la castagnette assaillis par les chansons sacrées du pays Kissi profond qu’à part l’Egypte, dix autres civilisations africaines dont on parle moins, démontrent à suffisance » qu’il n’existe aucun obstacle d’ordre civilisationel qui pourrait bloquer le développement de l’Afrique sauf si les porteurs de l’aide ne sont pas sincères en refusant d’adapter les stratégies de l’aide au contexte sociologique de l’Afrique actuel qui reste indubitablement fille de grandes civilisations qui sommeillent indéfiniment en tout africain »

Messieurs les présidents, en 15mn, je dirai aux deux impétrants que des civilisations africaines aussi fascinantes que l’Egypte ancienne mais dont personne ne parle moins, démontrent que depuis la nuit des temps, l’Afrique s’est pleinement assumée et rien ne prouve que le vieux continent ne s’achemine pas encore et au cours de ce siècle vers une autre révolution. Parlons en de dix civilisations africaines notamment:

1. Carthage : -814 – -146
Fondée par des colons phéniciens, Carthage devient une plaque tournante très puissante commercialement au IV° siècle avant Jésus-Christ. L’organisation politique et sociale y était semblable à ce qui se pratiquait à Rome. Avec une puissance économique sans précédent, basée sur une diversification à la fois agricole, maritime et sur la qualité de la manufacture locale, la ville s’impose comme un sérieux concurrent pour Rome qui décide, sous le commandement de Scipion l’Africain, de la brûler, une fois Hannibal et ses éléphants défaits.

2. Le Royaume zoulou : 1820 – 1879
C’est à Chacka Zoulou que l’on doit la création du royaume zoulou, au XIX° siècle, à la suite de conquêtes de territoires annexes de l’Afrique australe. Chaka Zoulou est le premier à réaliser le risque que représentent les Blancs en Afrique et décide de s’organiser pour se défendre contre eux. Ses successeurs (qui ont buté la moitié de leurs concurrents), mettent sur pied des entraînements militaires très complexes en vue d’affronter les Boers d’Afrique du Sud. Ceux-ci cherchent au contraire dans un premier temps à signer des traités de paix, mais se font massacrer en 1838 par les Zoulous après avoir accepté une invitation façon red wedding. La réponse ne se fait pas attendre puisque, la même année, dans une bataille régulière, les Zoulous se font décimer.

3. Le Pays de Pount : XXV° siècle avant Jésus-Christ
La première référence au Pays de Pount dans les écrits égyptiens date du XXV° siècle avant Jésus-Christ. Situé (probablement) sur le territoire actuel de la Somalie ou du Soudan, le Pays est très mal connu des historiens, qui débatent à la fois de son positionnement exact et de son influence véritable sur les civilisations alentour, notamment égyptienne. Certains textes décrivent ses habitants vivant dans des huttes suspendues au-dessus des rivières et prêtent des attributs magiques à ses habitants. On n’en sait pas grand-chose, en fait.

4. L’Empire des Songhaï : 1464 – 1591
Sous domination de l’Empire du Mali entre le XII° siècle et 1464, l’Etat songhaï réunissait des Berbères ayant fui les conquêtes arabes d’Afrique du Nord et les Songhaï. L’empereur Sarakollé Mohammed Touré prend à partir de 1492 la décision d’islamiser le royaume. Le carrefour de culture et l’héritage de l’Empire du Malin permettent au Royaume de bénéficier d’une très grande influence sur le plan culturel et économique : les livres et l’enseignement attirent les scientifiques de tous horizons, tandis que les grandes ressources minières et le commerce transsaharien assurent son développement économique. De plus, le Songhaï est un centre commercial névralgique pour tous les échanges entre le Nord et le Sud de l’Afrique.

5. Le Royaume de Koush : -2500 – -1600
Sorte de réplique de l’Egypte ancienne, le Royaume de Koush s’établissait sur le territoire actuel du Soudan, au Sud de l’Egypte. Son organisation générale rappelait celle des Egyptiens : pyramides, momies et très forte influence commerciale. La plupart des écrits qui attestent de son existence émanent d’Egypte ancienne, ce qui fait que le Royaume est décrit comme un territoire belliqueux. Il semble que les femmes y jouaient un rôle prépondérant et que la richesse du Royaume se soit bâtie sur l’utilisation du fer. Le Royaume finit par être envahi par les Egyptiens au XVI° siècle avant notre ère.

6. La culture Nok : -1000 – -300
Découverte sur le tard en 1928 par l’excavation surprises de sculptures, la culture Nok était située sur le plateau du Nigéria. Elle est surtout célèbre pour ses sculptures en terre cuite qui représentent le plus souvent des humains dotés de coiffures et d’atours extrêmement élaborés. On sait peu de choses de cette civilisation, sinon qu’elle bénéficiait d’un système social et judiciaire très en avance pour son temps, avec notamment un système de cours de justice complexe qui rappelle l’organisation occidentale moderne de la justice.
Les scientifiques ignorent totalement les raisons de la disparition de cette culture, tout à coup, autour de l’an 300 avant Jésus Christ.

7. L’Empire du Mali : XIII° – XVI° siècle
Fondé au XIII° siècle après une guerre contre petits royaumes, l’Empire du Mali est un territoire multiculturel qui regroupe, dans la paix, des populations issues de différentes ethnies. Sur le plan religieux, il n’imposait pas de religion officielle, mais avait cette particularité de faire régner un empereur musulman sur une population majoritairement animiste. Sinon, c’est au niveau administratif que l’Empire du Malin impressionne, avec une vraie subdivision des provinces sous la houlettes de gouverneurs et un conseil de sages assimilable à un gouvernement pour prendre des décisions au niveau impérial. A son apogée territorial, l’empereur Kankou Moussa réalise un pèlerinage à La Mecque dont il revient avec de nombreux scientifiques. Il fonde également des écoles à Tombouctou où des élèves issus de tout le territoire peuvent venir étudier

8. L’Empire du Ghana : III° siècle – XIII° siècle
Au VIII° siècle, l’Empire du Ghana bénéficie de l’occupation du Maghreb par les Arabes pour se positionner comme un important carrefour commercial. Les Arabo-Berbères qui sont entrés sur son territoire favorisent ce développement. Mais, sous la dynastie des Cissé Tounkara, les Arabo-Berbères sont chassés pour favoriser l’unité des Soninkés, les populations locales. Les ressources du territoire en or reviennent dès lors entièrement à sa population qui s’enrichit extrêmement rapidement. Peu à peu, certains territoires acquièrent leur indépendance et le Royaume se trouve démantelé, sa capitale se trouvant finalement intégrée à l’Empire du Mali en 1240.

L’Empire du Ghana était un régime tolérant sur le plan religieux, l’animisme étant considérée comme la religion officielle (les populations adoraient le serpent Bida), mais l’islam se voyant toléré. Parmi les trucs marrants, on compte ce rituel visant à distinguer les coupables des innocents : les accusés étaient amenés à boire de l’eau croupie ; s’ils la vomissaient, c’est qu’ils étaient innocents. Sinon…

9. Le Royaume du Bénin : XIII° siècle – 1900
A son âge d’or, vers la fin du XV° siècle, le Royaume du Bénin s’étendait sur toute la zone Sud du Nigéria. Le chef Oba Ewuare entame une série de conquêtes pour former un empire. Autrefois, le titre d’Oba, correspondant au leader, était redistribué à la mort du chef ; désormais, il sera héréditaire. Au XV° siècle, les navigateurs portugais débarquent sur les côtes du Royaume et passent avec ses dirigeants des accords commerciaux et diplomatiques. Des ambassadeurs sont désignés et le Royaume échange ses épices, son ivoire et ses matières premières contre des objets manufacturés, dont des armes, venus d’Europe. La puissance militaire du royaume est évaluée à 100.000 hommes.

L’arrivée des Anglais, avec qui le Royaume du Bénin entame des échanges commerciaux, change la donne. Au XIX° siècle, les Britanniques imposent des négociations musclées à l’Oba et restreignent les productions du royaume à l’huile de palme. Puis ils envahissent militairement les terres béninoises et incorporent son territoire aux colonies britanniques.

10. Le royaume d’Aksoum : -100 – 900.
Situé au Nord de l’Ethiopie, le Royaume d’Aksoum a bénéficié pendant près de 1000 ans de sa situation au carrefour de la Méditerranée et de la route des Indes pour développer une puissance commerciale sans précédent et asseoir sa domination sur la mer rouge. Les marchands romains mouillaient au royaume pour réaliser du commerce avec les Indes, et l’intégralité des matières premières issues d’Afrique (ivoire, encens, or) transitaient par ses ports. A partir du IIème siècle, le Royaume s’est doté d’une monnaie propre ; à son apogée, il s’étendait sur 1,25 million de kilomètres carrés, du Nord de l’Ethiopie jusqu’à l’Arabie du Sud et le Yémen et était considéré comme l’une des 4 grandes puissances mondiales, avec la Chine, l’Empire romain et la Perse.

Messieurs les présidents, dites au chef d’Etat français de se souvenir également: -de la thèse de l’accumulation primitive du capital, des dividendes empochées de la traite nègrière et de la longue colonisation, de la mondialisation taillée sur mesure pour pérenniser l’hégémonie occidentale, de la politique des dettes internationales et des intérêts faramineux qui profitent à l’occident, de l’exploitation incongrue de nos matières premières avec des prix contrôlés et les guerres semées par ci et là sur le continent, des agissements de la France Afrique et de ses conséquences, de la colonisation et l’asservissement monétaire entre tenus, et j’en passe !

Messieurs les présidents, faites part aux occidentaux en général et à la France en particulier de nous dire exactement ce qui reste concrètement des civilisations traditionnelles africaines et ce qui pourrait continuer à les gêner et qu’il faille encore éradiquer pour bloquer systématiquement tous les atouts actuels qui font dire aux spécialistes de la prospective moderne que l’humanité s’achemine irréductiblement vers le  » Siècle de l’Afrique en raison principalement de son explosion démographique!

Messieurs les présidents, dites au chef d’Etat français que cette explosion démographique de l’Afrique qui fait peur aux occidentaux sort des entrailles des valeurs sacrées des civilisations traditionnelles africaines atour de la solidarité et de la famille nombreuse et élargie.

Alors messieurs les présidents , si les problèmes de développement de l’Afrique comme l’insinue le président français sont civilisationels, dites lui sans gène et sans modestie que ces quelques résistances aux changements non négociés et imposés à dessein sont dûs comme se souviennent les africains à la sauvagerie que l’Europe leur a fait subir durant des siècles.

Messieurs les présidents , faites remarquer à Monsieur le chef d’Etat français que la pauvreté qu’il a l’impression de comprendre comme une simple absence de nourriture, de logement, c’est-à-dire, la pauvreté économique et sociale est liée à la pauvreté politique, culturelle qui elle même est fille de la pauvreté spirituelle.

Ainsi dites lui qu’en conséquence les africains admettent certes que, le problème de l’Afrique n’est pas conjoncturel comme eux ils continuent à le faire croire mais plutôt structurel et la crise qui en découle est bien profonde car elle remonte messieurs les présidents au premier contact des Africains avec les Européens .

Messieurs les présidents, exigez au chef de l’Etat français, la présentation d’un mea culpa officiel pour ses propos outranciers et non respectueux de l’identité sociohistorique des peuples d’Afrique.

Ensuite , posez des questions fermes à votre collègue français et exigez lui des réponses sans la pertinence desquelles l’Afrique d’une seule voix déciderait de sanctions majeures immédiatement exécutoires contre la France allant de la rupture des relations diplomatiques et militaires suivi du boycott généralisé des intérêts français en Afrique.
Au titre des questions dont les réponses doivent être imminentes et partagée aux peuples africains, il ya principalement:

1- Que fais tu de l’histoire douloureuse de l’Afrique avec la traite, la colonisation, la néo colonisation que la France continue à entretenir avec la fameuse France-Afrique et le FCFA?

2-Comment la France entends reconnaitre et assumer que c’est par sa part de barbarie et de sauvagerie que l’Afrique berceau de l’humanité et foyer incandescent des civilisations qui ont fondé les civilisations modernes actuelles a été vidé de sa substance et a perdu son essence et son sens, c’est-à-dire son Histoire, sa personnalité, son Etre, sa spiritualité et son Dieu?

En principe la réponse du président français devrait clairement mettre en exergue que le contact si brutal et si violent avec l’Europe barbare a traumatisé l’Afrique et les Africains qui ne se sont pas encore remis, tellement que l’horreur et la terreur prirent des formes déshumanisantes et avilissantes.

Messieurs les présidents, vous arrive il de regarder comme beaucoup d’Africains moyens les images horribles qui montrent quelques petites séquences des formes de violence qu’ont subit nos ancêtres durant des siècles?

Messieurs les présidents dites au chef d’Etat français que s’il pense sincèrement que toutes ces formes de violences n’ont laissé aucune séquelle sur les civilisations africaines d’aujourd’hui, il se trompe!

Il est évident messieurs les présidents que ces séquelles profondes ne disparaitront pas du jour au lendemain tellement que les Européens ont fait un travail de rabaissement; de dénigrement, de lavage de cerveau par la christianisation et l’islamisation et ce, depuis le XIIIe et XIVe siècle.

Messieurs les présidents , dites à votre collègue français qu’aucun peuple ne peut sortir indemne d’une telle expérience et par conséquent, il est mal placé de parler du développement de l’Afrique en nihiliste des aspects déterminants des civilisations africaines tant que les Africains ne se sont pas encore réappropriés de leur propre histoire, c’est -à- dire accomplir un travail de mémoire afin de se réconcilier avec l’Afrique pré européenne.
Messieurs les présidents, dites au chef d’Etat français que ce travail de retour dans le passé est capital tant nous savons que l’Homme est un tout, car il n’ y a pas de futur possible sans un passé intériorisé et assumé.

Messieurs les présidents, dites aux occidentaux que les jeunes africains ne pensent pas comme eux à un bond dans le futur de façon spontanée car l’homme ne vit qu’avec son Histoire, il est lui même une histoire. Bien entendu, il ne lui est pas profitable de rester prisonnier de son passé mais , il est indispensable de reconnaître que c’est dans son histoire qu’un peuple doit trouver la porte de sortie vers des horizons meilleurs.
Messieurs les présidents, dites à monsieur Emmanuel MACRON et aux occidentaux que l’histoire de l’Afrique , n’est pas à inventer mais elle est à reconstituer dans toute sa profondeur pour retrouver les ponts perdus de son passé . Ce travail est indispensable et essentiel messieurs les présidents et, c’est à cela il faut vous atteler et inviter la France et les occidentaux à vous accompagner dans cette dynamique .

Messieurs les présidents, dites clairement à Monsieur le jeune président français que la jeunesse africaine l’a grandement soutenu pour son élection pensant que fort de sa jeunesse il allait humaniser le cours de l’histoire du partenariat entre son pays et l’Afrique!

Dites lui messieurs les présidents qu’il a déjà déçu les africains et particulièrement les jeunes qui sont désormais résolu dans une nouvelle dynamique à induire à la problématique du développement de l’Afrique pour les africains.

Messieurs les chefs d’Etat africains, je sais qu’il est humain que vous puissiez par fois avoir peur d’entreprendre des actions significatives de rupture avec les ex puissances colonisatrices évaluant les grands risques encourus par tous ceux avant vous, ont tenté et qui malheureusement ont eu un sort tragique (préparé et conduit principalement par la France et les autres pays occidentaux qu’ils appelle civilisation), comme SANKARA, Kadhafi, Lumumba et j’en passe car la liste serait longue!

Mais, messieurs les présidents, moi je parle d’une action ferme, spontanée et commune car, par ce biais la France sur tout qui commet les plus grandes horreurs contre le développement des peuples africains pliera et ne pourra plus constituer un obstacle et l’Afrique s’en sortira car « le malheur pour beaucoup de pays africains comme le mien est d’avoir rencontré la France ».
Que Dieu sauve le continent Africain

Aimé Stéphane MANSARE
Expert-consultant en Sciences sociales du developpement

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