Que tu aies raison ou pas, tu subis la loi du Far west. Et ça se passe comme ça depuis l’arrêt des travaux de construction du chemin de fer Conakry-Kankan suivi de l’affaire Zogota à l’origine du crime contre l’humanité perpétré sur les paisibles populations de cette zone minière de Nzérékoré au Sud du pays.
Puis, du sulfureux dossier Simandou qui met aux prises deux géants du business transatlantique: George Soros et Beny Steinmetz. Le verdict de la justice américaine est prononcé un vendredi 25 août 2017. Dura lex, sed lex.
L’on ne cherche pas le sexe des anges mais à exercer le devoir de mettre les points sur les ‘‘i’’ suite à cette condamnation de l’ancien ministre des Mines, le guinéo-américain Mahmoud Thiam, à 7 ans de prison «pour blanchiment de l’argent de pots-de-vin reçus d’entreprises chinoises».
Mais il est de bon aloi de souligner que l’avocat de M. Thiam a déjà reçu le feu vert d’interjeter appel, mais c’est à lui de décider d’emprunter toute voie légale pouvant rétablir son client dans ses droits.
Et si d’aventure le prochain procès en appel confirmait celui prononcé en première instance, ce serait là aussi un tout autre clou effroyable hypothéquant pour au moins une décennie l’avenir immédiat du lancement du projet d’exploitation des gisements de fer dans le Simandou et le Zogota.
Pas besoin de consulter les oracles grecs ou la géomancie juive pour se rendre à l’évidence que dans cette affaire, Mahmoud Thiam n’est qu’un bouc-émissaire, un maillon faible et que les vrais belligérants s’appellent Soros et Steinmetz. Il est d’autant plus vrai que Thiam a été reconnu coupable en mai dernier d’avoir notamment utilisé les 8,5 millions de dollars des entreprises China Sonangol et China International Fund pour payer l’école de ses enfants et s’acheter une maison de 3,75 millions près de New York. Rien à commenter dans cette affaire.
Toutefois et pour éclairer la lanterne de l’opinion publique, il faut simplement rappeler qu’un banquier de son rang n’a nullement besoin de se faire corrompre pour s’acquitter des frais de scolarité de ses rejetons qui y poursuivent leurs études bien avant sa nomination au poste de ministre des Mines en Guinée.
Cela dit, les réquisitions du procureur fédéral de Manhattan Joon Kim ont beau être citées dans les dépêches des agences de presse étrangère, cela ne peut masquer la réalité qui prévaut en Guinée depuis l’avènement du régime Alpha Condé.
Bien au contraire, elles illustrent parfaitement les scenarii mis en branle : que Thiam ait aidé ces entreprises chinoises à décrocher des marchés en Guinée ou pas, tout agent influent des anciens régimes de Conté et de Dadis qui ont aidé des entreprises brésiliennes ou chinoises à acquérir des marchés devient une cible à abattre pour tous les membres du système Alpha Condé. C’est bien cela. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo