Depuis plusieurs semaines, des doutes persistent sur la capacité de la Guinée et de plusieurs autres pays de l’Afrique au sud du Sahara à pouvoir organiser la coupe d’Afrique des nations de football. Si pour les uns la volonté politique y est, pour les autres on peut se poser encore des questions.
« La volonté politique, c’est ce qu’il faut en premier lieu pour organiser une CAN. » A confié à notre rédaction un journaliste sportif guinéen.
Après les sorties médiatiques du président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Ahmad Ahmad sur l’attribution des CAN 2019, 2021 et 2023. Et le symposium de la CAF tenu au Maroc dernièrement, dont les conclusions ont entre autres exigé six stades et 24 équipes participantes au lieu de 16 pour les prochaines CAN. Les dirigeants des pays les plus inquiets ont exprimé leur volonté malgré ces nouveautés de rester dans la course. Mais la Guinée, qui a encore plus de temps que les autres est restée muette.
Une attitude qui a suscité des interrogations chez les observateurs. ‘’La Guinée est-elle prête à organiser la CAN 2023 ?’’
Si l’on ne peut répondre à cette question, des actes posés récemment ont réconforté plusieurs pessimistes dans leur position. D’abord, une seule réunion (prise de contact entre les membres) du COCAN. Mais ce qui est plus illustratif du manque certainement de volonté politique, c’est la signature en Chine début septembre, d’un accord cadre entre la république populaire de Chine et la république de Guinée portant sur un montant de 20 milliards de dollars US. Dans cet accord, nulle part n’est mentionné la réalisation d’infrastructures relatives à l’organisation d’un événement continental comme la CAN. Pourtant, il s’agît là d’une aubaine (mines contre infrastructures) pour les autorités de Conakry, qui auraient pu engager les travaux de tous les stades et les infrastructures relatives en contre partie de nos mines.
La principale question reste accrochée aux lèvres, à savoir si la Guinée a déjà dit au revoir à la CAN 2023 ?
Alpha Mady Touré