Le délai de 120 jours jusqu’ici rejeté par l’opposition, pour l’organisation des élections communales, vient enfin de tomber ce lundi. C’est à l’occasion de la clôture de l’atelier de planification des opérations électorales, en prélude aux élections communales, qui s’est tenu dans un complexe hôtelier de Conakry. Cependant, Mme Tamar Thiam de l’UFR a émis des réserves sur un point du chronogramme.
Dans un premier temps, elle a estimé qu’“on ne peut qu’apprécier l’esprit participatif, professionnel et vraiment inclusif, dont a fait preuve la CENI, du fait d’inviter tous les acteurs, toutes les parties prenantes au processus électoral, et exposer l’intégralité des activités de chronogramme, pour qu’on puisse échanger là-dessus. Cela a été fait et nous apprécions qu’il compte élargir la formation à tous les niveaux et aussi l’initiative de recruter six cent membres, pour porter un appui aux agents techniques.”
Par ailleurs, poursuit-elle, ‘’nous avons des réserve et je lance un appel au forces politiques, à l’exécutif, par rapport à la proposition que nous a fait la CENI, de procéder au regroupement des centres de réception des résultats (CACV), sous prétexte de crise de magistrats. La CENI, elle déclare que la République de Guinée ne détient à nos jours que moins de 200, mais dans ce nombre, il y a certains qui ne seront pas disponibles ; et vu qu’il faut un magistrat pour la supervision, la gestion des résultats au niveau des CACV, il nous aurait fallu forcément 342 ou 343 magistrats. Ils ont envisagé le regroupement, c’est-à-dire faire déplacer les procès verbaux de deux à trois communes vers une seule commune, pour relayer le magistrat qui sera en place. Nous sommes fermes et exigeants le dessus. Je trouve qu’il est plus aisé de déplacer un magistrat, qui est une personne physique, que des documents sensibles, tels que des procès verbaux de plusieurs communes, accompagnés du personnel de sécurité, parce qu’aucun candidat, aucun délégué de bureau et observateur représentant d’un candidat de la société civile n’accepterait de donner les procès verbaux de sa circonscription à un agent, quel que soit celui-là désigné par la CENI ou les autorités compétentes, je veux parler du MATD, la justice, pour dire qu’on lui fait confiance. Non, les élections, c’est la transparence, c’est l’esprit inclusif. Il faudrait que tout le monde participe à la gestion des résultats. Donc, nous proposons et nous sommes fermes, au nom de tous les partis politiques de l’opposition présents ici, nous n’avons pas partagé ce point.”
Mme Tamar Thiam de l’UFR de déclarer enfin : “ Ils n’ont qu’à mettre sous réserve leur proposition. Comme les réserves sont déjà signalées et retenues par la CENI, le chronogramme sera validé avec ces réserves.”
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com