Censure

Communales : De retour à Conakry, Badra Koné (candidat indépendant) parle de ses ambitions pour Matam

Candidat déclaré pour la commune de Matam, Badra Koné affute ses armes pour être en capacité de conduire une liste indépendante capable de défier celle des formations politiques, lors des élections communales de février 2018. De retour d’une tournée sous-régionale, le ‘’jeune maire’’, comme il se fait appeler, s’est confié à notre rédaction.

Guinee7.com : Quel était l’objet de cette tournée ouest-africaine ?

Badra Koné : Prendre contact avec quelques communes ivoiriennes, maliennes, dans la perspective de mon projet de société en conception. Je veux prendre pour exemple les autres communes qui ressemblent à Matam ; notamment Adjamé, en Côte d’Ivoire. J’ai essayé de voir la magie qui fait marcher cette commune, et essayer de reproduire le même système, ou mieux que ça lorsque je serai maire.

Quelle différence peut-on établir entre ces communes et celles de la Guinée ?

La première différence, c’est que l’administration communale fonctionne de ce côté, contrairement à notre pays. Je constate, par exemple à Matam, qu’il y a un maire à dessein, avec des conseillers communaux dans le même registre, qui ne font pas leur travail d’administrateurs communaux. Si je m’engage justement à Matam, c’est pour qu’il y ait une administration efficace, au service des citoyens.

Quelles sont vos ambitions pour la commune de Matam ?

Elles sont énormes. Ces voyages-là sont dans la logique de rendre mon projet de société consistant. Une façon de trouver les lacunes et les corriger, pour le bien être des populations de Matam. Je veux donner à Matam un environnement sain. Je veux donner à Matam la sécurité des personnes et de leurs biens, notamment des commerçants. Je veux donner à Matam et à ses enfants l’enseignement à la base. Je veux aider les jeunes de Matam à trouver de l’emploi ; mais on ne va pas créer la roue, c’est possible avec ce qui existe de donner l’emploi aux jeunes. Matam est une commune de pêcheurs, nous avons deux ports qui sont exploitables. La percussion vient de Matam, le théâtre aussi. Nous envisageons de créer un grand festival mondial sur Matam, drainer du monde ici (l’interview est réalisée à Matam, ndlr), faire découvrir la commune. Nous envisageons beaucoup de jumelages avec des communes à travers le monde.

La CENI a choisi la date du 04 février pour organiser les communales. Etes-vous prêts ?

Je suis prêt, même très prêt. Je suis là-dessus depuis un an. Je passe de famille en famille, pour parler de ma candidature et expliquer c’est quoi les élections communales ; dire aux citoyens que l’intérêt c’est pour nous, population. Il faut dissocier l’élection communale à la présidentielle ; il s’agit de choisir quelqu’un de chez nous. Le 04 février, moi je suis déjà prêt. Les élections se feront à cette date, je ne veux pas être surpris, c’est pourquoi je me lève très tôt, pour faire face à toutes les personnes qui veulent la même chose que moi.

Entretien réalisé par Alpha Mady pour Guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.