Censure

Procès AOB et Cie : Réactions croisées des avocats des deux parties

Le procès d’Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB), Fatou Badiar Diallo et Jean Guilavogui pour l’attaque du domicile du président de la République, Pr Alpha Condé, en 2011, s’est ouvert ce lundi 6 novembre 2017, au Tribunal de première instance de Dixinn.

A la sortie de l’audience, les avocats des deux parties se sont prêtés aux questions des journalistes. Pour Me Joachim Bilimou, l’avocat de la partie civile, l’arrêt de la Cour suprême n’est pas contradictoire : « Je ne dirai pas à l’état actuel que c’est contradictoire, dans la mesure où ce sont des moyens de cassation qui ont été soumis à la Cour suprême et la Cour suprême procède par élimination. Si elle estime que ce moyen est fondé, elle fait croix et le moyen qui n’est pas, elle le rejette. » (sic)

Parlant du rejet de la demande de liberté pour les détenus, Me Joachim Bilimou affirme que le tribunal a dit le droit. « Le tribunal dans sa globalité a rejeté la demande de mise en liberté présentée par les avocats de la défense. D’abord, elle estime que cette demande est prématurée, les débats ne font que s’ouvrir. C’est la première audience aujourd’hui. Deuxièmement, les faits reprochés à Madame Fatou Badiar et autres sont des faits gravissimes : attentat contre l’Etat, assassinat, alors ce sont des faits graves. En rejetant, le tribunal a fait bonne justice », soutient l’avocat de la partie civile

Du côté de la défense, Me Salifou Béavogui, un des avocats des prévenus, affirme que : « Après 7 ans de détention provisoire, aujourd’hui nous avons estimé que leur détention n’est plus nécessaire pour la manifestation de la vérité. Et qu’aujourd’hui, il est y a d’autres faits qui retiennent les pouvoirs publics, et qu’il faille tourner le regard vers ces faits et que nos clients-là, s’ils sont remis en liberté, ce ne serait que justice. Parce que de toutes les façons, il y a l’arrêt de la Cour suprême qui cassé et annulé leur condamnation. Et il n’y a plus de concertation entre témoins. Il n’y a plus un risque qu’ils se soustraient à la justice ; une chose est claire, on devrait opter pour leur libération. Mais hélas, le tribunal contre tout attente vient de rejeter notre demande de remise en liberté et le renvoi de l’affaire au 16 janvier 2018 pour la suite de l’audience ».

Poursuivant son intervention, Me Béavogui souhaite que la justice dans cette affaire ne soit pas instrumentalisée. « En tant qu’avocat de la défense, nous acceptons à contre-cœur cette décision. Nous souhaitons tout simplement que le droit finisse par triompher. Nous souhaitons que la justice dans cette affaire, ne soit pas instrumentalisée d’une manière ou d’une autre. Nous souhaitons dans cette affaire, que tout se joue dans le prétoire, que dans cette affaire, force reste à la loi. Nous continuerons à clamer haut et fort l’innocence de nos clients. Nous continuerons à exiger leur mise en libération ».

A rappeler que Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB), Fatou Badiar Diallo et Jean Guilavogui sont poursuivis pour association des malfaiteurs, tentative d’assassinat, destruction d’édifices privés et de mobiliers,  consommation de chanvre indien, attentat à la sûreté de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre.

Bhoye Barry pour guinee7.com     

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