Censure

Djibo Leyti Ka pour concilier Cellou Dalein et Bah Oury

Bah Oury et Djibo Ka (à gauche et à droite)

Le secrétaire général de l’Union pour le Renouveau Démocratique (Udr-opposition sénégalaise), Djibo Leyti Ka, a promis d’œuvrer pour concilier Cellou Dalein Diallo et Bah Oury, président et premier vice-président de l’Ufdg (opposition guinéenne). Il l’a annoncé lors d’une rencontre avec le numéro deux de l’Union des Forces Démocratiques de la Guinée, à son domicile, à Dakar.

Les deux hommes ont échangé, dans une atmosphère détendue, de la situation du principal parti d’opposition guinéen, l’Ufdg, et la situation sociale du pays, notamment d’Ebola. Le député sénégalais s’est dit peiné par la situation qui prévaut dans l’Ufdg et les rumeurs, portant sur des cas de divisions ethniques en Guinée, pays frontalier du Sénégal, par sa partie sud est.

Djibo a avertit que ce n’est bon augure pour un pays quand les responsables d’un grand parti d’opposition se divisent et inquiètent les militants. « Je peux comprendre les luttes de positionnement et le choc des ambitions qui ont lieu dans tous les partis respectables. Mais le déchirement ne fera que confirmer le souhait d’un parti au pouvoir, dans tous les pays du monde », a-t-il conseillé.

Djibo Leyti Ka s’est porté volontaire à participer à toute rencontre ou initiative de réconciliation des deux premiers responsables  de l’Ufdg. Il a précisé que la démocratie dans un parti est nécessaire et même essentielle avant l’accession au pourvoir afin de répondre aux aspirations des populations et garantir la gestion transparente et efficiente des affaires publiques.

Bah Oury s’est félicité de cette disposition de l’ancien ministre sénégalais de l’intérieur de s’investir dans la réunification de leur parti. « Mon combat, c’est pour installer une gestion démocratique dans le parti. Je ne suis pas radical comme on me le prête. Je n’ai pas de problème personnel avec Cellou. Notre malentendu porte sur des principes », a cadré M. Bah.

Le premier vice-président de l’Ufdg a clarifié qu’il est à Dakar pour rencontrer les militants et lever quelques équivoques et faire taire des rumeurs qui font état de son départ du parti et la création supposée d’une nouvelle formation avec Diallo Sadakaaji.  « Je suis dans le parti, j’y reste et j’y mourrai », a t-il précisé à son hôte du jour qui s’est dit rassuré par cette position.

Dans l’après midi, M. Bah a rencontré des militants et sympathisants du parti, dans le centre ville de Dakar (Niayes Thioker), pour apporter des éclaircissements sur certaines interrogations de cette base. A ceux qui craignaient un éventuel éclatement du parti, il a rassuré que l’Ufdg vivra, soulignant que cette présente brouille est une étape fondamentale dans la marche du parti.

Il s’est dit persuadé qu’au terme de ce malentendu, si toutes les vérités sont dites par des personnes bien intentionnées, le parti en sortira gagnant. « Ces divergences de points de vues qui ont débouché sur ce que le parti vit actuellement ne fera que le renforcer dans un avenir proche », a-t-il dit aux sages qui souhaitent voire l’entente revenir entre Dalein et lui.

M. Bah a réitéré ses propos tenu dans une chaine de télévision locale, La Chaine Sénégalaise (Lcs), devant les centaines militants venus à l’assemblée. « Je répète que je suis dans le parti, j’y reste et je veux reposer dans ma tombe en tant que militant et dirigeant du l’Ufdg. Mieux, je vous assure que ce parti ne va se disloquer », a t-il tenu face à la communauté guinéenne.

Une délégation est attendue à Dakar, dimanche en provenance de la Guinée, pour le rencontrer afin de poser les jalons des retrouvailles. Cellou a informé qu’il sera disponible vers la mi-mai. Bah Oury s’est dit aussi prêt à rencontrer Dalein pour réorganiser le parti. « Je suis pour l’évolution, la seule base fondamentale pour la pérennisation de notre pays », a-t-il dit.

Il a, cependant, précisé que cela ne peut se réaliser que dans le respect des principes de liberté et des valeurs démocratiques. M. Bah a soutenu que c’est la majorité qui gouverne et qu’il faut aller vers de grands ensembles des citoyens sans discrimination ethnique, religieuse ou autre. Il dit être pour une Ufdg unifiée, avec plusieurs ethnies, dans les débats d’idées.

Par Mamadou Lamine Ba

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