Censure

« Vale n’a pas été mêlé à la corruption. Nous souhaitons que Vale participe à l’appel d’offre » dixit Alpha Condé

Le président Alpha Condé

Le président guinéen Alpha Condé s’est dit mercredi favorable à une participation du groupe minier brésilien Vale à l’appel d’offre pour la mine de fer géante de Simandou.

Ces propos interviennent alors que la Guinée annulé en avril la concession minière accordée au milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz, estimant qu’il l’avait obtenue par « corruption », ce qu’a réfuté le groupe de M. Steinmetz.

« Ce que nous soulignons c’est que Vale n’a pas été mêlé à la corruption. Nous souhaitons que Vale participe à l’appel d’offre », a déclaré mercredi M. Condé lors d’une conférence de presse à Genève en Suisse, où il est venu rencontrer des hommes d’affaires et des représentants d’organisations internationales.

Simandou, dans le sud-est de la Guinée, abrite d’importants gisements de fer, dont quatre blocs avaient fait l’objet de permis.

Un permis de recherche avait été délivré au groupe BSGR de Beny Steinmetz pour deux de ces blocs (Simandou 1 et 2), un autre ayant été délivré à un consortium international Rio Tinto/Chalco/SFI pour les deux autres.

BSGR avait obtenu sa licence en 2008 et investi 170 millions de dollars (plus de 123 millions d’euros) dans la mine, le plus important gisement mondial de fer non encore exploité.

En avril 2010, il avait revendu 51% de ses parts au géant minier brésilien Vale pour 2,5 milliards de dollars (près de 1,82 milliard d’euros) – soit plus de 14 fois sa mise initiale -, débouchant sur la création d’une société commune baptisée VBG, pour Vale BSGR Guinea.

L’Etat guinéen, scandalisé par cette énorme plus-value, a annulé le permis de BSGR, alors que le groupe est visé par deux procédures judiciaires pour corruption, une aux Etats-Unis et une en Suisse, sur les circonstances présumées troubles de l’acquisition de ses titres miniers en Guinée.

« Le comité (ayant élaboré le rapport) après une longue enquête faite aux Etats-Unis et en Suisse, a proposé le retrait des deux permis, ce que nous avons fait », a expliqué M. Condé à Genève.

« Mais nous avons toujours dit aussi que nous avons constaté que Vale, d’après toutes les enquêtes, non seulement n’était pas mêlé à la corruption, mais ignorait les conditions d’acquisition », a-t-il insisté.

AEM – AFP

 

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