À l’occasion de la commémoration de la date de naissance du premier président de république de Guinée, feu Ahmed Sékou Touré, une conférence débat a été organisée, ce mardi 09 janvier, dans salle El hadj Mohamed Koula Diallo de la Maison de la presse de Coléah. Placé sous le thème centre « Ahmed Sékou TOURE (A.S.T)… Sur la route infinie de l’histoire », cette conférence a été aminée par l’ancien chef de cabinet du président du CMRN (Comité Militaire de Redressement National), le Dr Alpha Amadou Tayiré Diallo (Altadi).
Présent à cette rencontre d’échange et d’information, le fils du feu Ahmed Sékou Touré et actuel secrétaire du Parti Démocratique de Guinée (PDG), Mohamed Touré, s’est prononcé sur une étude comparative entre la gouvernance du PDG et celle de nos jours, avant de déplorer le fait que les dates et personnes importantes ne soient pas célébrées en Guinée.
« Du point de vue de la démocratie qu’on semble vouloir défendre et dont on veut faire l’apologie aujourd’hui contre la gouvernance du PDG, nous avons sincèrement connu un recul formidable. Et ce recul, c’est le fait qu’on se croit obligé de s’enfermer dans un certain type d’organisations avec des institutions qui les enferment ; des partis politiques qui ne représentent que le contraire de ce que nos populations ou nos citoyens veulent en matière d’expression politique. Donc, on nous enferme dans ce carcan et on nous fait croire que cela, c’est la démocratie », a déclaré Mohamed Touré à l’entame de son propos.
Selon lui, « une démocratie qui interdit au citoyen son expression entière et totale n’est pas une démocratie. Il faut qu’on sorte de ce carcan, il faut qu’on réfléchisse par nous-mêmes et qu’on mette en place des structures qui siéent à notre culture, notre histoire, à nos valeurs intrinsèques, parce que nous en avons qui sont différentes de celles des autres. Comment est-ce que nous Guinéens, nous devons faire en sorte pour que l’expression du citoyen soit prise en compte totalement et à tous les niveaux du pouvoir ? C’est cela l’expression démocratique réelle ».
En effet, Mohamed Touré estime qu’avec le PDG, l’exercice de la démocratie réelle des populations était beaucoup plus effectif que ce que le pays vit aujourd’hui. « La preuve, c’est qu’en ce moment, on avait les crises, mais aujourd’hui, c’est les crises sociales à répétition qu’on n’arrive pas à contrôler du tout, parce que quelque part, il y a un décalage. Donc, le combat du PDG justement, c’est d’amener la société guinéenne à être réellement démocratique, à permettre aux citoyens guinéens de gérer son État, d’être au courant de ce qui se passe dans son État », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, l’actuel secrétaire général du Parti Démocratique de Guinée (PDG) s’est également prononcé sur la non-célébration des dates importantes en Guinée. « Nous avons une maladie en Guinée, c’est celle de refuser de se souvenir. Il est évident qu’un peuple que ne se souvient pas, un peuple qui ne fait pas un regard consultatif et positif vis-à-vis de son histoire, c’est un peuple perdu. Il est évident qu’il y a des gens qui veulent nécessairement que la Guinée soit perdue en tant que nation ».
Et d’ajouter : « Il y a des tendances qui veulent qu’on progresse, mais qu’on progresse indépendant et qu’on progresse par nous-mêmes et pour nous-mêmes. Contre ces tendances-là, il y a d’autres qui s’opposent systématiquement et qui veulent nécessairement que nous restions sous le joug d’une puissance. Donc, il y a des choix à faire et puisqu’on est en démocratie, on choisit la première voie »
Mohamed Kaba Soumah pour guinee7.com