Quelques heures après le déroulement du scrutin du 04 février dernier, des violences ont éclaté par endroits en République de Guinée. Ces violences ont causé plus de cinq morts. La cause de ces violences est imputable aux discours de certains leaders politiques, selon Me Salif KEBE, président de la Commission électorale nationale indépendante.
Lors d’un point de presse ce jeudi au siège de la CENI, le président de ladite institution a déploré les violences post-électorales enregistrées les derniers jours à Conakry et à l’intérieur du pays. « Nous avons déploré quelques décès et des violences très graves, qu’on aurait pas dû avoir. Parce que, ces élections-là, nous les avons voulues sociales. Nous avons veillé particulièrement à associer tous les acteurs autour de tout ce que nous faisons, dans notre organisation. Nous avons mis la barre très haut, pour permettre que chaque acteur se sente concerné par tout ce qu’on fait en amont, comme en aval. Et jusqu’au jour du scrutin nous n’avons pas connu de violences », laisse entendre Salif KEBE.
Tout a été donc fait par la CENI pour ne pas qu’on en arrive là, à en croire le président de la CENI. Mais d’où sont donc venues ses violences ?
« Je me dis qu’il y a eu des maladresses dans les propos, dans les discours. Et compte tenu de la situation qui fait que beaucoup ne maîtrisent pas la chose politique, les politiques ont dû dire des choses qui ont échauffé les populations, qui se sont levées les uns contre les autres… dans les bureaux de vote il n’y a pas eu de problèmes et juste après les gens se lèvent. Je n’ai rien compris », répond-t-il.
Plus loin, le patron de l’institution électorale trouve malheureux que « des enfants soient décédés, ils n’avaient rien avoir avec le vote. Les gens paisibles dans leur village ont vu leurs cases partir en fumée. C’est dommage qu’une simple concurrence électorale puisse emmener de telles violences, c’est terrible ».
A partir de ce vendredi 9 février, la CENI va débuter la proclamation des résultats des communes qui ne sont pas sujettes à contentieux.
Alpha Mady pour Guinee7.com