Les activités économiques tournent au ralenti dans la capitale guinéenne, où les commerces restent fermés, dans leur quasi-totalité, depuis le scrutin du 28 septembre, a-t-on constaté sur place.
Cette fermeture découle d’une psychose qui sévit dans la cité, à cause de la tension qui entoure le dépouillement des résultats issus des urnes, qui ont commencé à être diffusés au compte-gouttes par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Pour revenir à la paralysie des activités économiques, notamment des marchés, des commerçants interrogés par un reporter de Xinhua affirment prendre des précautions pour ne pas être victimes d’actes de vandalisme.
Ces commerçants disent avoir encore en mémoire les casses dans le grand marché de Madina et du côté de Taouyah, il y a environ trois mois. Casses dont les pertes ont été estimées à près de 50 milliards de francs guinéens, soit près de 5 millions d’euros, selon un rapport publié par des sources proches des milieux économiques guinéens.
Chérif Abdallah, président du Groupe des hommes d’affaires organisés (GOHA), a déclaré ce jeudi sur une radio locale que des mesures ont été prises pour protéger des commerces du côté de Taouyah et de la cité minière de Kamsar, où les opérateurs économiques faisaient l’objet de « menace ».
Le président du GOHA a indiqué que la fermeture des commerces dans la plupart des quartiers de la capitale et des provinces relève d’une décision personnelle des opérateurs économiques. Et non d’une consigne émanant d’une quelconque décision.
Il a précisé que le chef de l’Etat guinéen, qu’il a eu l’honneur de rencontrer récemment, a donné des instructions à la gendarmerie pour sécuriser les marchés.
Des éléments de la Force de sécurisation des élections (FOSSEL) ont été déployés au niveau du grand marché de Madina et du côté de Taouyah, a-t-il souligné.
Cette paralysie des activités économiques a surtout un impact sur le coût de la vie dans la cité. Car, les rares commerçants qui ouvrent boutique, ne s’embarrassent pas de scrupules pour gonfler les prix de leurs produits, de quoi donner des sueurs froides au consommateur.
Xinhua