Face à la montée progressive des violences faites aux femmes, les associations CONAG-DCF (Coalition nationale de Guinée pour la démocratie et la citoyenneté des femmes) et AJFPEF (Association des jeunes filles pour la promotion de l’espace francophone), ont fait une déclaration, ce mardi 6 mars, à la Maison de la presse de Colèah, pour dénoncer et condamner ces agissements dont sont victimes les femmes en Guinée.
Après les violences conjugales dont l’une des dernières victimes est Aicha Touré, qui a succombé, il y a quelques jours, aux coups de son mari, et qui était également membre de cette association, la CONAG-DCF et l’AJFPEF sont montées au créneau pour dénoncer les différents types de violences, mais surtout les violences conjugales qui touchent 85% des femmes en Guinée.
Selon Djénab Bah, coordinatrice de Terre Afrique, 2017 a enregistré beaucoup de cas de violences basées sur le genre, dont 138 cas de viols enregistrés ; elle exprime son regret sur le meurtre de Aicha Touré et condamne par la même occasion cet acte lâche et barbare : « Nous avons appris avec beaucoup de regret le meurtre sur la personne de Mamaissata Touré dite Aicha Touré, victime de violences conjugales, qui vient s’ajouter au nombre grandissant des femmes victimes du cycle de violence. Nous femmes et filles, condamnons avec la dernière énergie cet acte ignoble que subissent les femmes et filles de Guinée, recommandons la poursuite et la sanction des auteurs des violences faites aux femmes ».
Binta Nabé, présidente de la CONAG-DCF, évoquant le cas de Aicha Touré, a tenu à interpeller tout le monde, pour lutter contre les violences basées sur le genre, venir en aide aux personnes en danger et briser le silence dans les foyers : « J’ai tenu à venir témoigner à ses amis (de Aicha Touré, ndlr), les ambitions qu’elle avait et interpeller tout le monde à lutter, hommes et femmes, chacun dans sa profession, de sensibiliser et de venir en aide aux personnes en danger ».
Pour finir, la CONAF-DCF a tenu à recommander la poursuite et la sanction des auteurs ; créer les conditions pour la prise en charge des besoins spécifiques des femmes victimes et l’adoption d’une loi spécifique sur les violences basées sur le genre en Guinée.
Fatoumata Kaba pour Guinee7.com