Aboubacar Soumah, le secrétaire général autoproclamé du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ne veut pas aller au congrès pour donner une légalité à son équipe. Il l’a fait savoir dans les GG : « pour le congrès du SLECG, la page est tournée. Il n’y a plus de congrès. C’est fini ça. Pour le congrès de l’USTG, d’accord pour celui du SLECG, il n’en est plus question. Le SLECG est membre fondateur de l’USTG, contrairement aux affirmations de Mamadou Mansaré, qui affirmait que le SLECG appartient à l’USTG. C’est le SLECG, qui a créé l’USTG avec la FESABAG. Donc, l’USTG appartient au SLECG. Pour le congrès du SLECG, c’est une mise en garde. Le ministre du travail vient de nous adresser une correspondance. C’est à la suite d’une correspondance que nous avions déposée au niveau de tous les établissements du système éducatif, les informant qu’une mission va passer pour non seulement valider les bureaux existants mais le renouvellement des bureaux inexistants. Le ministre du travail nous a répondus qu’il a été saisi par une autre branche du SLECG pour la tenue d’un congrès du SLECG. Il nous rappelle que nous avons été invités par l’inspection générale du travail à une reprise éventuelle du congrès et qu’il est dans cette logique. Donc, il n’est pas prêt à coopérer avec nous. Je le mets en garde, que si toutefois, le gouvernement est en train de financer cette partie pour tenir un éventuel congrès, nous avons déjà fini notre congrès, mais ils sont libres de tenir le congrès d’une autre appellation, pas le SLECG. Mais si jamais le gouvernement soutient ces dissidents ou ceux qui ont perdu les élections, pour organiser un autre congrès du SLECG, nous allons déclencher immédiatement une grève générale sur l’ensemble du territoire national dans le secteur de l’éducation et nous demanderons le départ du ministre du travail, Damantang Albert Camara. Tant qu’il sera ministre, la grève sera maintenue. »
Voici ce que dit la lettre de Damantang Albert Camara, ministre de l’Emploi, du Travail, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle : « J’accuse réception de votre courrier référencé en objet (parvenu à notre département le 3 avril
2018) dans lequel vous nous informez du « renouvellement ou de la validation des bureaux du SLECG », dans notre département le 20 avril prochain.
Dans l’attente d’en savoir plus sur les modalités et l’objectif de cette procédure, je me dois de vous signaler que nous avons été saisis par une autre branche du SLECG annonçant la tenue prochaine d’un congrès de votre organisation.
Au regard des troubles qui ont émaillé les dernières négociations syndicales et la crise de leadership au sein de votre syndicat, vous comprendrez notre réticence à nous prononcer sur la régularité des instances dirigeantes du SLECG. Nous vous rappelons également qu’en date du 21 février 2018, l’Inspection Générale du Travail vous avait déjà exposé la situation et vous avait demandé d’organiser un congrès inclusif (réf. 028/MET-FPET/IGT/CAB/2018) qui mettrait définitivement fin à la crise à la tête du SLECG.
Nous vous réitérons donc cette proposition qui nous semble la plus appropriée, à moins de vouloir recourir à un arbitrage judiciaire. Nous vous assurons qu’au besoin, l’Inspection Générale du Travail est disposée à faciliter toute démarche visant à réunir vos membres autour d’une conciliation. » Lire ici la lettre du ministre Damantang.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com