« Relations entre la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS) et leurs partenaires sociaux, public cible la chambre des mines », c’est le thème du séminaire de formation à l’intention des élus syndicaux du secteur minier et de l’industrie de Guinée, qui a ouvert ses portes à Conakry, ce jeudi 19 avril 2018. Durant trois jours de travaux, les participants échangeront sur les thèmes suivants : « la culture d’entreprise ; le dialogue ; les relations de la CNSS avec ses assurés. »
Selon Mayan Sidiki Camara, secrétaire Général du FSPMCICA de Guinée, « cette formation syndicale a été initiée par le bureau confédéral de la CNTG en vue de renforcer les capacités des élus syndicaux en général et en particulier ceux des mines et industries. L’objectif de cette initiative, il faut le rappeler, est l’amélioration des conditions de vie et de travail dans nos secteurs respectifs ».
Il estime que les réflexions et échanges au cours de ce séminaire, « conduiront à définir les axes d’une stratégie commune en termes de coordination des actions, de mutualisation des efforts syndicaux et de gestion des ressources humaines selon les standards adaptés au contexte du milieu minier et industriel. Camarades syndicalistes, à partir de ce premier cercle que constituent les élus du secteur minier et de l’industrie, notre ambition est de renforcer la syndicalisation pour l’adhésion de nouveaux membres ».
Prenant la parole, le directeur général de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, Malick Sankhon s’est adressé à ses détracteurs. « Ceux qui pensent que la caisse peut-être de par son directeur, fait la politique. Je ne confonds jamais ça (politique) avec mon boulot. Je suis l’un des cadres qui arrivent le premier dans ce bâtiment, au plus tard à 6h30 je suis là et je ne rentre jamais avant 20h. Je ne fais la politique que les week-ends, pas avant », a-t-il précisé.
S’adressant aux syndicalistes du secteur miner, Malick Sankhon déclare : « Certes les miniers vous êtes parmi les contributeurs les plus importants, mais ces contributions ne sont pas suffisantes. Je prends un exemple sur la CBG, pour que nous puissions payer les pensions aux retraités de cette compagnie, nous sommes obligés de recueillir deux mois de cotisation à la CBG et aussi de faire appel aux ressources venant d’ailleurs. Le personnel était vieillissant, la CBG nous coûte plus chère qu’on en reçoit d’elle. Pour le cas de Fria, depuis pratiquement 5 ans l’usine est fermée. Tous les trimestres que Dieu fait nous sortons en milliards de franc pour payer les retraités de Fria, nous payons toutes les prestations à Fria sans retour, mais nous sommes obligés de payer car la loi dit que doit payer pour le retraité celui qui est en activité. »
Enfin, « c’est pour vous donner l’assurance que la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale est bien gérée, votre argent n’est pas gaspillé. Je souhaite qu’a la sortie de cet atelier que chacun des participants soit l’ambassadeur de la CNSS auprès de sa compagnie ».
Mohamed Kaba Soumah Guinee7.com