Comme prévue, la 23ème conférence des directeurs généraux des douanes de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’OMD a démarré à Conakry, ce mercredi 25 avril. Présidée par le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, la cérémonie d’ouverture de cette conférence a connu la présence du secrétaire général de l’OMD, le vice-président de l’AOC, des membres du gouvernement, des autorités militaires du pays et des représentants des institutions internationales.
Vu la multiplicité et la complexité des défis auxquels sont confrontés les administrations douanières de l’Afrique de l’ouest et du centre de nos jours, le DG des douanes de Guinée, général Toumany Sangaré a, à l’entame de ses propos, formulé le vœu que ‘‘cette réunion attire l’attention des plus hautes autorités de nos États sur les réformes qui lui paraissent de nature à favoriser la facilitation du commerce international, la sécurité des biens et des personnes, ainsi que le renforcement des synergies avec les partenaires au développement’’.
Selon lui, ‘‘la 23ème conférence des douanes est particulièrement importante. Car elle marque l’achèvement du plan stratégique 2013-2017 et l’adoption de celui de 2018-2022. Ce plan devra permettre à notre communauté et à chacune des administrations douanières membres de répondre efficacement aux nombreux défis auxquels elles sont confrontées, notamment ceux portés sur la facilitation des échanges, le management stratégique, la gestion des ressources humaines, ainsi que la sécurité de l’environnement commercial’’.
De son côté, Da Pierre Alphonse, vice-président de la région de l’OMD-AOC a souligné que l’actualité de ces dernières années indique que les systèmes de développement économique, de promotion des investissements privés et de la sécurité de la région sont en proie à des obstacles mutants. ‘‘La quasi-totalité des politiques mises en place tardent à inverser la tendance vue le contexte fortement marqué par la montée en puissance du terrorisme international, la persistance des circuits ténébreux du commerce illégitime, la circulation transfrontalière et non maitrisée des produits sensibles, la baisse du coût de nos matières premières… Cela conduit inexorablement au ralentissement économique mondial qui impacte négativement la marche vers l’émergence de nos États’’, a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : ‘‘dans un environnement aussi incertain et de plus en plus gagné par l’insécurité, les administrations douanières doivent plus que jamais ajuster leur priorité de manière à répondre favorablement et efficacement à tous les défis notamment, de protection de société, de la mobilisation des ressources et de la facilitation du commerce (…). C’est d’ailleurs à Juste titre que la thématique de 2018 de l’organisation Mondiale des douanes a mis un accent particulier sur la sécurisation de l’environnement commercial.’’
‘‘Nous devons impérativement accélérer le processus de modernisation en cours dans nos administrations respectives, en nous appropriant l’ensemble des outils et des instruments développés par l’organisation mondiale des douanes… Le temps est maintenant à l’urgence quant à la conduite d’activités concertées en vue de doter notre région de stratégie et de moyens susceptibles d’assurer son repositionnement’’, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre Abdoulaye Magassouba a, au nom du gouvernement, attiré l’attention des uns et des autres sur la facilitation des échanges qui, selon lui, réveille une importance particulière pour les pays en développement en raison de son impact positif sur le commerce. ‘‘Dans ce domaine, permettez-moi de mettre un accent particulier sur la coopération pour une interconnexion optimale et mutuellement profitable de vos systèmes informatiques douaniers. Certes, cette interconnexion aura des effets positifs pour toutes les parties prenantes, je pense en particulier à la sécurisation des recettes, à la gestion des transits inter-États et aux facilités offertes aux opérateurs économiques’’, indique-t-il.
Par ailleurs, Abdoulaye Magassouba lance un appel aux DG des douanes de l’AOC : ‘‘Je vous invite au cours de vos travaux à prendre en compte dans nos réflexions actuelles et futures, les mesures allant dans le sens de l’opérationnalisation de la zone de libre-échange continental africain. Cette nouvelle zone de libre-échange permettra la transformation de nos économies, leur intégration et leur développement au profit des populations du continent. Je suis persuadé qu’au terme de vos travaux, un jalon important sera posé dans le processus d’organisation de notre objectif commun, de faire davantage des douanes d’Afrique de l’ouest et du centre des leviers de développement de nos pays.’’
« Les défis prioritaires de la région ; les initiatives régionales en matière de lutte contre l’insécurité ; l’inter-connectivité des différents systèmes informatiques douaniers ; l’expertise douanière face à la problématique des sociétés d’inspection » sont, entre autres, thématiques qui seront débattues au cours de cette rencontre, dont la clôture est prévue pour le 27 avril prochain.
Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com