L’oligarque Oleg Deripaska s’est mis en retrait de ses sociétés qui pourraient être retirées de la liste noire de Washington. Les négociations menées par l’oligarque russe Oleg Deripaska sont sur le point de porter leurs fruits. Ses sociétés russes En +, Rusal et GAZ pourraient finalement échapper aux sanctions américaines et être retirées de la liste publiée en avril par le département du Trésor américain.
Cherchant à soustraire ses sociétés au châtiment, le milliardaire a consenti la semaine dernière à réduire à moins de 50 % sa participation dans En +, une holding à travers laquelle, il contrôle le géant russe de l’aluminium Rusal et le constructeur automobile GAZ. En + a annoncé le remplacement prochain de plusieurs administrateurs du holding, afin que le conseil d’administration comprenne une majorité d’administrateurs indépendants.
Le Trésor américain avait accordé un sursis (du 5 mai au 6 juin) aux trois entreprises pour modifier leurs liens avec Oleg Derispaska et ainsi échapper aux sanctions.
L’assouplissement des mesures imposées par l’administration Trump est sans nul doute lié –en grande partie-, à la protection des investisseurs américains qui font des affaires avec Rusal, notamment. Mais aussi, selon le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, ‘‘le gouvernement américain ne veut pas nuire aux ouvriers de Rusal’’, a-t-il déclaré à Bloomberg.
En Guinée, les sanctions américaines contre Rusal avaient provoqué l’arrêt de l’usine de bauxite, CBK ; et les travailleurs de Friguia l’usine d’alumine, en phase de redémarrage, commençaient à s’inquiéter. Autant dire que la volonté des Américains à retirer Rusal de la liste noire donne une bouffée d’oxygène pour les milliers de travailleurs de ces entreprises et pour le gouvernement guinéen qui tient à la relance de l’usine de Friguia, particulièrement.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com