Censure

Khadija,16 ans ; Aboubacar, 8 ans et M’ballou, 4 ans, tous périssent dans un incendie à Conakry

Survenu dans la nuit de jeudi à vendredi 18 mai, aux environs de 2h 30 du matin, un incendie dont l’origine reste encore inconnue a coûté la vie à trois personnes issues d’une même famille, au quartier Matam Lido, en banlieue de Conakry.

Dans cette maison à deux pièces où loge la famille Bangoura, tout est parti en fumée. Le lit calciné a été témoin des dernières heures des trois sinistrés, Khadija âgée de 16 ans environ, Aboubacar, 8 ans et M’ballou qui avait 4 ans.

La mère des enfants, Salematou Doumbouyah reste sans voix

Sur les lieux du sinistre, en plus des dégâts matériels qui sont à déplorer, l’émotion reste encore vive, la mère des enfants, Salematou Doumbouyah reste sans voix. Son jeune frère, Kebe Ibrahima Sory, nous raconte les circonstances de cette tragédie.

‘‘Il était environ 2h du matin, quand je suis revenu de l’Aéroport pour accompagner un ami, une heure plus-tard, à 3h 15mn comme ça, on est venu me réveiller brusquement, on m’a dit que le feu à pris la maison de ma sœur. Quand je suis allé sur le lieu, j’ai vu ma sœur sortir de la maison avec le Bébé et notre petite sœur qui s’appelle Fatoumata et âgée de 26 ans. Mais nous autres, personne ne s’était rendu compte qu’il y avait les autres enfants à l’intérieur, donc nous avons cherchés à éteindre le feu’’, raconte-t-il.

Et d’ajouter : ‘‘C’est après une quinzaine de minutes, qu’elle a signalé qu’il y a aussi ces trois enfants à l’intérieur de la maison dont Khadija, Aboubacar et M’ballou. Du coup nous avons cherché à entrer dans la maison, mais les enfants étaient dans la chambre. On ne pouvait pas aller dans la chambre sans passer par le salon. Mais il se trouve que le salon était déjà envahi pas le feu, donc on ne pouvait avoir accès. Entre temps, le plafond a chuté. On a jugé nécessaire de casser le mûr pour accéder directement à la chambre. Le temps pour nous de casser le mûr, le feu avait déjà pris la chambre. On ne pouvait plus les sauver.’’

Je ne peux pas vous préciser la source de cet incendie. Mais ce n’est pas dû au courant, parce qu’il n’y avait pas d’électricité

En désespoir de cause, des gens ont fini par appeler les sapeurs-pompiers. Ils étaient venus une heure après. ‘‘Mais leur arrivée a été d’une grande utilité, parce que c’est grâce à eux que le feu n’a pas touché les autres compartiments de la maison. Sans quoi, tout le bâtiment allait brûler. Je ne peux pas vous préciser la source de cet incendie. Mais ce n’est pas dû au courant, parce qu’il n’y avait pas d’électricité et cela n’est pas dû non plus à la bougie, on n’allume pas la bougie dans la maison. On connait déjà les inconvénients de la bougie’’, précise-t-il.

Après avoir traité cet incendie de criminel, le chef du conseil du quartier, Amara Bangoura, lui, lance un appel aux autorités : ‘‘Nous tendons humblement la main aux autorités et aux bonnes volontés de nous venir en aide, parce que la catastrophe est immense, on a trois corps sous la main à la morgue de Donka.’’

Salimatou Doumbouya, la mère des enfants décédés

 Abdou Lory Sylla et Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com

 

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