La suite du procès d’Alpha Oumar Boffa Diallo AOB et cie s’est poursuivi, ce lundi 18 juin 2018, au tribunal de première instance de Dixinn. L’audience d’aujourd’hui a connu la comparution de Fatou Badiar Diallo et Jean Guilavogui pour la première fois devant ce tribunal. Ils ont tous nié les faits qui leur sont reprochés.
C’est dans une salle remplie par le public et avec peu de prévenus que l’audience a été ouverte par le président du tribunal, le juge Mangadouba Sow.
« Je ne connais rien de tout ça ! », réagit Fatou Badiar, assise sur une chaise devant la barre, après la lecture des faits qui lui sont reprochés par l’agent judiciaire de l’État. Plus loin, elle ajoute qu’au moment des faits, « j’étais au village pour les sacrifices de fin de mon veuvage ».
Elle a, par ailleurs, soutenu n’avoir pas vu le commandant AOB, depuis que son mari a quitté la présidence, au temps de feu Général Lansana Conté, en 2005. Selon elle, elle s’est retrouvée dans cette situation tout simplement parce que « je me suis entourée de personnes des services de renseignements. (…) Je ne pouvais pas rêver à ça, parce que je ne suis pas politicienne, je ne suis pas militaire, je n’ai pas les moyens ».
Jean Guilavogui, qui a perdu son bras gauche lors de l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé, a comparu sur la même chaise que Fatou Badiar, dans une salle calme. Il affirme qu’il a été embarqué dans ce dossier par Emile Guilavogui, son frère, selon lui.
« J’ai été trahi par mon frère qui m’a juste demandé de l’accompagner pour faire un retrait d’argent. En lieu et place du retrait, je me suis retrouvé entouré, piégé dans un groupe de militaires, avec lesquels j’ai fait des tours, avant de recevoir une grenade de leur part, qui a explosé dans ma main », déclare de prévenu.
Après plusieurs heures de débats, la suite du procès a été renvoyée au 2 juillet prochain.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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