Plafond défoncés, une flaque d’eau devant l’estrade causée par les fuites répétées du toit, des sièges poussiéreux, des climatiseurs en mauvais état, des ampoules grillées, des ventilateurs en panne, une toilette désaffectée qui pue, des fenêtres rouillées… Voilà à quoi se résume le local de la Bourse du travail, lieu de rencontre de nos syndicalistes (la CNTG, la plus vieille des centrales syndicales du pays) qui roulent pourtant en 4X4 et vivent dans des villas cossues à Conakry.
Le constat est amer dans ce bâtiment public au rôle si important pour le pays. La salle prévue pour la régie ne sert plus qu’à entasser des chaises en bois qui, nous dit-on, servent pour un programme d’alphabétisation. Sombre est la salle, où sur l’estrade, quelques chaises en bois et deux tables disposées nous rappellent les exposés au cours secondaire. Et pourtant, c’est le lieu où les syndicalistes et autres activistes de la société civile tiennent leurs discours et prennent des décisions importantes pour la vie nationale.
Sur les lieux, aucune trace proche ni même lointaine de rénovation n’est à apercevoir. Il serait à ce moment judicieux de se poser cette question que le Guinéen ne cesse de se poser, tous les jours. A qui la faute ?
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com
