« Grand frère, il faut payer ‘‘la cota’’, tu sais qu’ils ont augmenté le prix du carburant de 2000 fg, non ? Donc, chez nous ici, il faut que tu payes pour passer ». Ainsi parlent des jeunes du quartier Gbessia qui, hier nuit, dès 23h, ont été les premiers à ériger des barricades de fortune, dignes du film « Johnny Mad Dog ». Ainsi, les pauvres citoyens se sont fait arnaquer toute la nuit. La boule au ventre, ont été obligés de payer en sonnantes et trébuchantes, le passage vers leurs domiciles respectifs.
Ces jeunes veulent imposer le respect, dans l’obscurité : « Nous défendons la cause de la population, il ne faut pas que le gouvernement nous berne », estiment-ils, pendant qu’ils œuvrent à l’abri des forces de l’ordre qui n’ont aucune connaissance de ces faits nocturnes.
Ce lundi matin, le scenario est bien parti pour continuer. Car sur l’autoroute Fidèle Castro, la circulation est perturbée à plusieurs points, notamment, yimbaya, Gbessia et autres. Jouant au chat et à la souris, les forces de l’ordre et les jeunes perturbateurs à tour de rôle, occupent la chaussé. Les uns érigeant des barricades, les autres les enlevant lors d’interventions régulières, observées ce matin.
Pas de voiture ni de taxi, même les motos taxis peinent à trouver le chemin ; des citoyens, par petits groupes, marchent pour atteindre leurs destinations, qui le plus souvent, sont le marché Madina ou tout simplement Kaloum. Ces deux endroits même peinent à se remplir comme d’habitude.
Si avant c’était l’Axe Leprince, avec ses quartiers chauds de Cosa, Bembéto, Gnariwada…, qui perturbaient la paisible vie des citoyens, il est à remarquer cette fois, que les jeunes de l’autoroute se mettent dans la danse.
Pendant ce temps, la circulation reste morose et pratiquement vide, tandis qu’une forte présence des forces de l’ordre est remarquée, ce matin dans la capitale guinéenne.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com