Censure

Constat / Et si le Guinéen en avait marre ?

Sommé de toutes parts de s’adapter aux nouvelles réalités, comme celle d’accepter  le nouveau prix du carburant à la pompe,  pour le  bien de la nation, qui doit faire bonne impression au Fonds monétaire international (FMI), dit-on, ou se soumettre à une grève générale et illimitée appelée par l’inter-centrale CNTG-USTG, le Guinéen a l’impression d’attacher de plus en plus « une ceinture » qui, comme le disait, il y a quelques jours, le patron du Bloc Libéral (BL), Dr Faya Millimouno, a « touché les os ». Ils semblent être fatigués des grèves ; marches ; manifestations et autres formes de protestations, qui sont devenues le quotidien d’un pays où la population est à majorité pauvre et analphabète.

Et cela se  prouve notamment par le non suivi de cette grève générale et illimitée appelée par l’inter-centrale, qui, comme pour dire de serrer les dents, appelle à « bloquer tout le service minimum ».  Une seule question, le Guinéen arrivera-t-il à survivre à cette grève ?

Cette question ne restera pas longtemps en suspens, vu que, ce mardi matin, malgré l’appel de l’inter-centrale à arrêter toutes activités, notamment dans les aéroports. La vie reprend peu à peu son cours. Même n’étant pas aussi en affluence que d’habitude, de nombreux citoyens, continuent à se réveiller très tôt, afin de rejoindre Kaloum ou Madina, pour traiter leurs différentes affaires. La circulation, quant à elle, est restée moins abondante. Même si à quelques endroits, des embouteillages ont été remarqués ;  les  boutiques sont restées ouvertes et les banques primaires aussi.

Dans les rues, il n’est pas rare de rencontrer une femme qui te dira : « Si je reste chez moi, comment vais-je nourrir ma famille ? Mon mari est décédé, je suis seule à m’occuper de mes cinq enfants… »

Pas étonnant que cette situation soit réelle, en sachant que le Guinéen vit au jour le jour, mangeant ce qu’il gagne de son petit commerce ou de sa petite activité. La seule question que les citoyens se posent est de savoir : « à quand cette sortie de crise ? » ; et « quelle sera son issue ? »

A rappeler que dispersés, hier lundi, à l’aide de gaz lacrymogènes, et molestés, l’inter-centrale a annoncé la suspension de toutes formes de négociations. Tandis que le gouvernement ne pense pas avoir envie de descendre à 8.000 FG, comme le préconise l’inter-centrale.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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