Censure

Grève / ‘‘Nous avons convenu de recommencer le dialogue avec les autorités’’, dixit Dansa Kourouma (CNOSCG)

Après avoir été empêchées de faire leur marche pacifique de protestation dénommée « LASSIRYA », sur l’autoroute Fidel Castro, le lundi dernier, les Forces Sociales de Guinée ont projeté d’en entreprendre une autre, toujours pour exiger la baisse du prix du carburant, ce jeudi, suivant l’itinéraire allant de l’esplanade du stade du 28 (Dixinn) à la primature (Kaloum).

Mais comme on pouvait s’y attendre, cette autre marche a été empêchée par les autorités. En effet, les agents des forces de l’ordre et de sécurité ont, très tôt, établi un dispositif sécuritaire au niveau du point de rassemblement des manifestants, interdisant ainsi, tout regroupement dans cette zone.

Face à cette situation, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), Dansa Kourouma, a fait savoir que les Forces Sociales de Guinée vont procéder à un changement de stratégie, en retournant autour de la table de négociation.

« Nous devons changer de stratégie. Hier, avec les syndicats, on est convenus de revoir la tactique. Avec le médiateur, nous avons convenu de recommencer le dialogue avec les autorités. Ce qui n’a rien à voir avec le mot d’ordre qui est lancé. Même s’il doit y avoir du dialogue, c’est au tour de nos exigences, c’est de ramener le prix à 8.000, c’est là l’exigence fondamentale. Mais pour l’obtenir, il faut qu’on s’asseye pour parler. On ne peut pas l’obtenir en étant dans la rue ; on peut l’obtenir en ouvrant un dialogue avec des argumentaires qu’on aura sous la main. Donc, je crois que le dialogue a été ouvert aujourd’hui avec l’inter-centrale, les forces sociales vont se retrouver aussi pour rentrer dans le dialogue », a déclaré Dansa Kourouma, au micro des journalistes présents.

Selon le président du CNOSCG, « le dialogue est nécessaire, même si nous sommes en train de protester ; quand on nous appelle autour de la table, on doit venir. On marche pourquoi ? C’est pour avoir les rapports de forces de notre côté et faire fléchir le gouvernement, c’est pourquoi nous marchons. Nous ne marchons pas parce que nous voulons faire des exercices physiques ; nous marchons, c’est pour augmenter la pression »

Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com

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