Pendant qu’un comité de pilotage pour la tenue prochaine du procès du 28 septembre continue ses travaux, le président par intérim de l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH), Elhadj Mamadou Malal Diallo, en marge d’une conférence de presse, ce lundi, à la Maison de la presse, nous a confié ses sentiments par rapport à la tenue dudit procès.
Il a estimé qu’« en ce qui concerne le 28 septembre, nous sommes encore sur notre faim. Parce que malgré la mise en place de ce comité de pilotage, nous voyons qu’il y a des manœuvres un peu dilatoires. Quand on nous parle d’amener un procès comme ça à Siguiri, pourquoi Siguiri ? Pourquoi l’intérieur du pays ? Les faits ont été commis à Conakry, au stade du 28 septembre, je crois que ce n’est pas de nature à donner espoir aux victimes. Parce que si on envoie ça à Siguiri, il va falloir des infrastructures, de la logistique, transporter les juges, les victimes, les témoins à Siguiri, les loger etc… Je crois que c’est des manœuvres, je m’excuse je dire que c’est manœuvres dilatoire, ça sera partis encore pour beaucoup de mois. Nous allons bientôt commémorer le 9ème anniversaire de ces massacres, neuf ans qu’on est en train de faire des enquêtes et jusqu’à présent, on ne sait pas quand et où aura lieu cet éventuel procès 0».
A l’affirmation du ministre sur l’impact des mouvements sociaux sur la tenue de ce procès, Elhadj Malal il a répondu : « Nous souhaitons qu’il y ait un procès en bonne et due forme. Nous ne voulons pas qu’il y ait un procès sans procès. Nous attendons de voir. Chaque fois que nous avons commémoré ici le 28 septembre, on dit aux victimes : c’est la dernière fois avant le procès. Nous ne pouvons rien dire, nous n’avons plus d’arguments à leur donner avant le procès, nous ne pouvons pas dire, c’est demain, c’est après-demain, c’est dans dix ans, on ne peut pas, on se tait et on écoute la justice… ».
Enfin, par rapport à la question selon laquelle l’Etat aurait demandé la somme de 78 milliards et les dons promis par l’Union européenne et les Etats-Unis, le président par intérim de l’OGDH affirme : « Pour nous, l’Etat est en mesure de tout faire. Nous, en tant que victimes, nous ne croyons pas que l’Etat est incapable ; il s’agit de volonté, volonté politique, si elle existe l’Etat sait où trouver les fonds ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com