Ce vendredi matin, une marche des travailleurs du Port autonome de Conakry (PAC), conduite par la section syndicale, a été interrompue au niveau de Boulbinet, d’où ils se dirigeaient vers l’Assemblée nationale pour protester contre ce qu’ils appellent « vente du port ».
Les gendarmes postés à ce niveau ont, comme d’habitude, fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Chose qui a conduit à des échauffourées entre eux et quelques jeunes qui sont venus apporter leur soutien aux femmes, toutes vêtues de rouge. Une première tentative qui a réussi et est arrivée à repousser la foule vers la Bourse du travail.
Là, les discours ont été pronocés, tant de la part des forces sociales qui, par la voix de Sékou Traoré, ont réitérer leur engagement à poursuivre le combat aux côtés de l’inter-centrale CNTG-USTG.
Pour le secrétaire général du syndicat du port, Cheikh Chérif Touré, « la marche à été une parfaite réussite grâce à nos braves, brillantes et compétentes femmes travailleuses du Port autonome de Conakry, qui ont montré l’image d’une Guinée unie. Je vous décerne le coup de chapeau. Je vous affirme que ce n’est que le début d’une lutte ; la marche et la grève continuent jusqu’à satisfaction finale ».
Il a affirmé en même temps qu’aucune marche ne quittera de la banlieue vers le centre-ville, mais c’est plutôt le contraire qui va s’opérer.
Quant à lui, le camarade Mamadou Mansaré a décrété la journée du lundi comme une « journée morte », à l’occasion de la montée du mont Arafat par les pèlerins. Il a donc renvoyé au jeudi prochain la tenue de « la marche de la colère », de la Bourse du travail à l’hémicycle.
Pas du tout satisfaites, les femmes travailleuses du port sont allées s’installer à la porte de la direction du port, où elles entonnaient des chansons contre « la mal gouvernance » ou « la vente du port aux Turcs ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com