Le 02 Octobre 2018 marquera soixante ans d’indépendance de la République de Guinée, après soixante ans de colonisation ; et la Guinée dans sa fierté légitime reste cependant esseulée dans son souffre-croissance, au rang des pays potentiellement riches et des Nations de culture et diversités prodigieuses.
La fabrication de l’acteur socio-politique guinéen par son Etat a-t-elle été de toute efficience ?
La question se pose ainsi mais se répond dans la mutation continue et profonde de nos sociétés dans leur évolution.
Certes la Guinée a connu ses heures de gloire mais aussi ses froids et horribles moments. Entre gestion efficace des ressources, création des richesses, respect des droits humains et valorisation de la diversité et la culture, la Nation guinéenne qui tarde à se construire a fait un long chemin, parfois très épineux.
Mais faut-il continuer à amputer la responsabilité aux autres ?
Le déséquilibre d’une Nation est une douleur qui se panse par de pensées internes. Et jusqu’à la veille de ces soixante ans assumés il y a anguille sous roche.
Repenser alors l’acteur socio-politique guinéen est plus qu’une nécessité ; un devoir.
Ce que nous avons appelé démocratie et liberté ont viré à l’anarchie et au libertinage ; dont certains de nos compatriotes que nous avons appelé cadres et leurs complices dans nos sociétés ont usé et abusé pour nous conditionner dans des antivaleurs qui ont envoyé notre pays parfois plus bas que terre.
L’Espoir des générations tourné vers l’héritage d’un Etat qui se modernise reste toutefois un désir.
L’Espoir reste cependant le sauveteur de l’Avenir et le combat mondain une inspiration universelle. Les réussites alors des peuples qui ont combattu avec ferveur et ceux qui ont innové avec Sagesse doivent être des patrimoines de l’humanité que nous avons le devoir de nous approprier pour en faire de manuels de travail en interne.
L’acteur socio-politique nouveau doit être un véritable acteur de développement
Pour ce faire, il serait un impératif de rapprocher l’acteur politique de l’acteur social pour faire du deux en un et ressortir de cette mixture l’acteur de développement, qui de l’objectivité dans l’analyse des difficultés sociales et décisions politiques, pense au comment résoudre les problèmes à travers propositions de solutions et projets en faveur des populations.
La consolidation jusqu’à la structuration idéologique et organique de ces acteurs nouveaux, donnera par les expériences tirées des échanges de cette collaboration éventuelle un nouveau souffle à l’évolution de nos sociétés.
Les notions de Liberté, de Démocratie, de la République et de la Nation ne seront plus qu’objet de vulgarisation de première nécessité pour la vitalité de notre pays dans un vivre ensemble cordial par amour des uns les autres.
Ce Futurisme prôné dans l’attachement à l’innovation et au travail fera de la Guinée la prochaine destination la plus prisée.
Mohamed Lamine KEITA
Président de l’Alliance Futuriste.