Conakry, 3 juillet 2014 – Suite à la mise en œuvre de la revue des contrats miniers par le Comité technique en charge du processus, avec l’appui de cabinets d’avocats internationaux, et suite aux recommandations transmises au Comité stratégique, le Gouvernement et la société Alliance Mining Commodities Guinée SA (AMC) ont procédé, le 30 juin, à la signature d’un accord pour le développement du Projet Koumbia.
Le Projet est composé de la mine de bauxite de Koumbia (préfecture de Gaoual, nord-ouest de la Guinée), du développement d’une nouvelle voie ferrée multiutilisateur de 126 kilomètres et du développement d’un nouveau port fluvial à proximité de Boké.
Avec une mise en production commerciale programmée en 2018, la mine doit fournir 10 millions de tonnes de bauxite par an, au minimum, sur le marché mondial. L’évacuation du minerai s’effectuera par le port fluvial, puis par un système de barges reliant à un port flottant capable de charger des navires à très haute contenance, à destination de la Chine, premier consommateur mondial de bauxite.
La signature du Projet Koumbia s’inscrit dans la nouvelle dynamique d’accords gagnant-gagnant visant à accélérer l’expansion du secteur de la bauxite en Guinée et à libérer son immense potentiel : la Guinée, qui possède deux-tiers des ressources mondiales de bauxite, mais représente moins de 10% de la production, peut devenir un des premiers exportateurs mondiaux de bauxite, aux côtés de l’Australie. Surtout, le développement du potentiel minier de la Guinée doit soutenir la transformation et la diversification de son économie, au-delà des mines.
Au-delà de son impact direct sur le secteur minier, le Projet Koumbia a le potentiel de contribuer au développement économique du pays. Selon les estimations, le Projet doit générer 2,2 milliards de dollars de revenus directs à l’Etat guinéen, et 250 millions de dollars de taxes indirectes additionnelles. Le Projet a le potentiel de créer 1000 emplois environ en phase de construction (2015-2017) et plus de 700 emplois directs, indirects ou induits en phase d’exploitation.
Parmi les points importants du régime fiscal du Projet, l’Etat acquiert une participation de 10%, non diluable et sans contrepartie. La société AMC s’engage par ailleurs à reverser 1% des recettes brutes du Projet en contribution aux communautés locales (soit le double des 0,5% exigés par le nouveau Code minier). En outre, pour favoriser l’investissement, le Projet prévoit une exonération de l’impôt sur les bénéfices pendant 5 ans, ainsi qu’une exonération partielle de la taxe minière pendant 10 ans.
La nouvelle infrastructure ferroviaire, qui sera ouverte à d’autres utilisateurs, reviendra à l’Etat au terme de 25 ans d’exploitation.
Avec un investissement total de 985 millions de dollars, le Projet s’inscrit dans la nouvelle dynamique d’investissements directs étrangers, massifs et de qualité, à l’œuvre en Guinée depuis plusieurs mois. Le Gouvernement appelle les partenaires du Projet à poursuivre le travail sans relâche pour développer le Projet selon les délais prévus.