En souffrance depuis maintenant cinq mois et dix-neuf jours, le collectif des journalistes de la radio Bonheur FM ont rendu public, ce jeudi 25 octobre, une déclaration dans laquelle il annonce une sortie de crise qui lui est favorable.
Voici ce que contient la déclaration qui a été lue par Mohamed Lamine Sylla :
« Le collectif des journalistes de la Radio Bonheur FM qui a déclenché une grève, le 16 avril 2018, pour demander une amélioration des conditions de vie et de travail, s’est vu signifier un licenciement pour fait de grève, le mardi 4 septembre 2018.
« Après cinq mois de grève, le dialogue tant réclamé par les grévistes a finalement eu lieu à la demande de la famille Savané, fondatrice de la radio. Cette dernière a déploré la manière par laquelle la crise a été gérée par le directeur général, Oustaz Hafiziou Sow. Elhadj Mamadou Lamine Savané et Elhadj Abdoulaye Savané ont imploré les grévistes de renoncer à la procédure judiciaire qui était déjà engagée. Il aura fallu cinq rencontres pour parvenir à un accord à l’amiable, signé le jeudi 04 octobre 2018 entre les différentes parties ».
Par rapport aux cinq engagements pris par les employeurs, la déclaration stipule :
« La famille Savané et Oustaz Hafiziou Sow se sont finalement engagés autour des points suivants : Payer les cinq mois de grève aux licenciés, accorder un mois de congé payé aux intéressés, mettre à la disposition du collectif un autre mois de salaire comme bonus, annuler la dette des membres du collectif qui devaient de l’argent à la radio et délivrer des certificats de travail aux licenciés ».
Plus loin : « De son côté, le collectif des journalistes de radio Bonheur victimes de licenciement composé de : Abdoul Malipan Baldé, Amadou Oury Touré, Mamady Kansan Doumbouya, Mamadou Samba Sow, Mohamed Lamine Sylla et Siaka Cissé, a accepté de faire les concessions suivantes : Renoncer à poursuivre en justice le directeur général de Radio Bonheur FM, Oustaz Hafiziou Sow, ne plus réclamer les indemnités de licenciement et les indemnités de préavis de licenciement ».
Et de poursuivre : « Durant tout le processus de négociations, le collectif des journalistes licenciés de Radio Bonheur est resté en contact permanent avec le SPPG, Syndicat de la presse privée de Guinée, l’Inspection générale du travail, l’avocat du groupe Me Salifou Béavogui et les conseillers juridiques du collectif que sont Dr Alhassane Makanéra Kaké et Mamady 3 Kaba. Les comptes-rendus des rencontres leur ont été faits.
L’assistance des personnes et structures citées a permis de faire évoluer le débat. Nous tenons ici à les remercier pour le travail fourni depuis le début de cette crise ».
Enfin : « Nos remerciements s’adressent également à l’ensemble de nos confrères qui ont relayé nos différentes sorties médiatiques, à la Maison de la Presse de Guinée, aux nombreux auditeurs et personnes anonymes qui nous ont soutenus pendant ces cinq mois et dix-neuf jours. »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com