« Les 8 millions GNF de salaire étaient négociables si les conditions de négociation requises étaient respectées. Mais à la phase où nous sommes, comme il y’a des mesures contraires à nos lois qui sont appliquées, nous aussi nous radicalisons notre position par rapport aux négociations, nous disons à partir d’aujourd’hui que ces 8 millions ne sont plus négociables », tels ont été les premiers mots du Secrétaire général du SLECG, ce Samedi, en réaction aux mesures prises par le gouvernement contre sa grève, notamment le gèle du salaire des enseignants grévistes.
Face à un parterre d’enseignants apparemment très motivés, scandant d’ailleurs des propos comme: « Pas de recule! Non non non….! 8 millions! Jusqu’au bout! Victoire!», le camarade Aboubacar Soumah a fait savoir que le gouvernement a violé la loi L028 du statut général des fonctionnaires en gelant le salaire des enseignants. Avant de préciser : « ils n’ont pas gelé le salaire de tous les enseignants, mais de certains seulement (environ 6000 enseignants) pour pouvoir créer de la zizanie entre nous… On ne peut pas remplacer près de 30.000 enseignants en Guinée, ce sont des mesures dilatoires».
En effet, le principal meneur de l’actuel mouvement de grève des enseignants, estime que le Premier ministre Kassory Fofana a été le premier à couper le dialogue en restant ferme sur une position, «quand il dit qu’il n’a pas à négocier sur les 8 millions GNF jusqu’en 2020». Et d’ajouter : « par rapport au ministre de l’éducation nationale, au lieu de faire face au problème des enseignants, il s’est permis de recruter des vacataires, cela en contradiction avec les conventions internationales».
Ils sont entrain de politiser notre mouvement
Selon Aboubacar Soumah, «nous enseignants, nous ne sommes pas auteurs de la violence, nous restons à la maison, le gouvernement a envoyé tout type d’engins pour réprimer les manifestants. Nous on ne peut pas sortir pour braver toute cette armada d’armes qu’ils ont fait venir expressément… Ils sont entrain de politiser notre mouvement en faisant appel au RPG».
Pour terminer, il a annoncé ceci : «On est très proche de la victoire, mais c’est si nous ne nous laissons pas intimider… Jusqu’en 2020 nous serons en grève tant que les 8 millions GNF de salaire ne seront pas donnés».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com