Censure

Marche du RPG / « Nous avons beaucoup de boulot à contenir nos militants qui veulent absolument eux aussi en découdre avec l’autre côté », dixit Amadou Damaro Camara

Intervenant dans l’émission « Les Grandes Gueules » de nos confrères de la radio Espace Fm, l’Honorable Amadou Damara Camara, chef du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, s’est exprimé, ce mardi 6 novembre, sur la marche programmée par la mouvance, et à répondu à la question sur une éventuelle interdiction de ladite marche.

Expliquant le contexte de cette marche annoncée : « A l’assemblée générale, nous avons reçu beaucoup, au niveau du bureau politique, beaucoup de correspondances au niveau de nos sections et sous-sections qui nous disent que nous faisons comme s’il n’y avait que l’opposition dans le pays, qui marche tous les jours. Est-ce que vous nous laissez aussi marcher, pour voir qu’on existe. »

A la question de savoir s’ils veulent faire comme l’opposition, il répond : « Si c’étaient des manifestations, c’est ce que nous avons toujours dit, c’est un droit constitutionnel, et même un droit illimité, quand il s’agit des manifestations pacifiques ; mais quand il s’agit des manifestations violentes, ça c’est des atteintes à l’ordre public, c’est du devoir régalien de l’Etat aussi de maintenir l’ordre public. Ceci dit, on est en compétition, c’est pourquoi, il y a une majorité et une opposition. Quand l’opposition croit être dominante, occupe la rue, empêche de travailler, il faut bien qu’il y ait d’autres forces pour leur dire, écoutez, il y a plus que vous ».

Quant à l’interdiction des manifestations qui est en vigueur depuis maintenant cinq mois : « Les arguments qu’on nous a dits, dire qu’écoutez, s’il y a la majorité, il y a l’opposition, il y a des risques d’affrontements de ceci ou de cela. Mais j’avoue que même en décalant les jours, on aurait dû aussi laisser la mouvance apporter notre soutien au Président de la république ».

En ce qui est de savoir s’il savait que la marche sera non autorisée, il signale : « Pour nous, les manifestations ne sont pas interdites. Les manifestations violentes qui sont interdites. Parce que toutes les manifestations organisées pendant des années ont été toutes violentes ; qu’ils (l’opposition, ndlr) nous donnent les preuves que les prochaines seraient pacifiques ».

A propos des manifestations de l’opposition : « L’exécutif les a laissé manifester combien de fois ? Il ne devait pas y avoir plus pacifiques comme manifestations que les villes mortes. Mais même les villes mortes, qui veulent dire que chacun reste chez soi, ne sont pas pacifiques. Des morts qui ne sont pas pacifiques, cela suffit comme preuve ».

Enfin, par rapport à ce que les responsables du RPG Arc en ciel comptent faire, si la marche était interdite : « Avec blessure au cœur, nous allons l’accepter, mais franchement, nous avons beaucoup de boulot à contenir nos militants qui veulent absolument, eux aussi, en découdre avec l’autre côté ».

Une synthèse d’Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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