C’est lors d’un point de presse tenu, ce vendredi 9 novembre, dans les locaux de la Chancellerie (ministère de la Justice), en compagnie de certains de ses collègues ministres, que le ministre de l’Information et de la Communication, Amara Somparé, a lancé un appel aux journalistes par rapport au rôle qu’ils devraient jouer pour apaiser les tensions.
C’est en les invitant à minimiser les considérations à connotation ethnique, qu’il « en appelle à votre sens de responsabilité, à votre sens de patriotisme, à votre amour de la Guinée et de la nation. On traverse des heures dures dans ce pays, et la presse que vous représentez ici est le 4ème pouvoir en démocratie, et c’est le pouvoir qui construit l’opinion ou la déconstruit. Je voudrais faire appel à votre sens de responsabilité, nous n’avons qu’une seule Guinée, si nous la brûlons, nous sommes tous perdants, si nous y mettons le chaos, nous sommes tous perdants, il n’y aura nulle autre part où aller nous refugier, nous cacher. Donc, nous n’avons aucun intérêt à ce que la maison Guinée brûle. Il faut faire extrêmement attention ; je me permets de faire cette réflexion, parce que j’ai la charge de la tutelle de la presse. Je constate malheureusement, sur les médias en ligne, dans les émissions interactives sur les radios privées, qu’il y a énormément de laisser-aller, il y a beaucoup de débordement, la presse parfois devient partisane, fait des affirmations gratuites, sans prendre le temps de recouper les informations, sans prendre le temps d’attendre des résultats scientifiques, et c’est de nature à jeter une semence extrêmement dangereuse, mais le retour de flamme, il nous ramassera tous. Il faut que nous soyons conscients de cela, nous sommes un pays multiethnique, le brassage, c’est une réalité. Que la presse joue le rôle de l’apaisement, de sensibilisation, pour que les acteurs impliqués puissent trouver les solutions aux problèmes qui nous assaillent par la voie du dialogue ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com