La direction nationale de la police judiciaire a présenté, ce mardi 13 novembre, à son siège à Kaloum, 25 personnes qui ont été arrêtées pendant les manifestations à Wanindara de la semaine dernière, qui ont conduit à la mort de trois personnes dont un policier. Ils ont été présentés avec des couteaux et des pairs de ciseaux.
Parmi ces 25 personnes interpellées par la compagnie mobile d’intervention et de sécurité numéro 1 (CMIS), figurent six mineurs, une femme et le muezzin de la mosquée de Wanindara. Il seront déférés dans les heures qui suivent au tribunal de première instance de Dixinn.
« Ces individus sont là, suite aux manifestations passées, précisément les évènements survenus à Wanindara. Les évènements qui ont provoqué la mort d’un agent de police, à la personne de Bakary Camara. Donc ils nous ont été conduits par la CMIS numéro un et ils sont au nombre de 25. Ils ont été interrogés le même jour », a déclaré Abdel Nasser Condé, commissaire divisionnaire de police.
Selon lui, « ils (les présumés coupables) ont tous nié en bloc les faits qui leur sont reprochés , personne n’a reconnu les faits, même les armes blanches que vous voyez là, personne d’eux n’a reconnu être propriétaire ou détenteur d’une arme ».
Le vieux Mamadou Kaba Bah , muezzin à la mosquée de Wanindara revient sur les circonstances de son arrestation. « J’ai été arrêté chez moi, je quittais la mosquée je suis venu chez moi, j’ai aperçu les policiers, un d’eux a lancé des cailloux sur ma maison, je lui ai dit de ne pas le faire, je lui ai dit que je suis le propriétaire de la maison. Il a appelé ses amis, ils sont venus m’attraper, ils m’ont giflé, je leur ai fait savoir que je vais à la mosquée, un des policiers a mis sa main dans ma poche pour prendre les clés de la mosquée, il a déchiré ma poche, il m’a encore giflé, mon bonnet est tombé et il m’a dit de le ramasser. Moi je suis un père de famille, je ne peux pas sortir dans la rue pour lancer des cailloux, mon âge a dépassé cela, je ne peux pas avoir 12 enfants et sortir dans la rue pour lancer des cailloux, que Dieu m’en garde, moi je suis un muezzin à la mosquée « , a-t-il raconté.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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