Pendant que des enseignants du SLECG peinaient à tenir leur sit-in dans la commune de Kaloum, ce lundi, face aux dispositifs sécuritaires mis en place, 6 autres hommes de craie, interpelés lors des dernières manifestations étaient à la barre au tribunal de première instance de Kaloum.
Accusés pour attroupement; faits prévus et punis par les articles : 627; 628; 632; 633 du Code pénal, les enseignants dont les noms suivent : Sekou Condé, Joseph Bangoura, Idrissa Sylla, Yenne Joseph Traoré, M’bany Kany Sangaré, Daouda Keita ont été entendus par des magistrats sur leurs faits et gestes, mais aussi les conditions dans lesquelles ils ont été mis aux arrêts au cours de ces manifestations qui ont eu lieu à la devanture du ministère en charge de l’Éducation Nationale, le 22 novembre dernier.
Prenant la parole, le ministère public a estimé le principal acte à reprocher à ces enseignants et le fait de tenir ce sit-in, donc attroupement, à la devanture d’un ministère, sans pour autant faire recours au tribunal administratif. À cet effet, le ministère public a suggéré au président du tribunal de les condamner à 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis, avec une amende allant de 600 à 1 million GNF.
La défense de son côté, a soutenu que ses clients n’ont posé aucun acte allant dans le sens de troubler l’ordre public à travers cette manifestation qui, selon elle, était totalement pacifique.
À la suite de ses différentes interventions, le président du tribunal a rendu son verdict condamnant les 6 enseignants à 6 mois d’emprisonnement avec sursis.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com