Lors de son passage, ce vendredi, à l’Assemblée nationale, pour défendre son budget, face aux élus du peuple, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Alpha Ibrahima Keira, a fait le point sur la situation du personnel de la police et de la protection civile en Guinée.
D’après les chiffres donnés par le premier responsable du département en charge de la sécurité et de la protection civile, force est de reconnaitre que la Guinée est loin d’atteindre le standard international dans ce secteur, qui se trouve être primordial pour le bon fonctionnement de la démocratie dans un pays.
En effet, le ministre Keira a expliqué : « Dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité, une cartographie opérationnelle des unités de la police nationale et de la protection civile sur l’ensemble du territoire national a été réalisée sur le financement de l’Union Européenne. Cet outil numérisé et interactif a permis de dénombrer en temps réel les objectifs, les armes, les minutions, le positionnement, le parc immobilier, les moyens logistiques et matériels et les moyens de maintien d’ordre sur l’ensemble du territoire national ».
À ce titre, poursuit-il, « la police nationale compte 505 unités, toutes catégories confondues (Services Centraux ; Directions Régionales ; Commissariats Centraux ; Compagnies Mobiles d’Intervention et de Sécurité –CMIS ; Brigade Anti Criminalité – BAC ; Commissariats Spéciaux ; Commissariats Urbains et Postes de Police) et la Protection Civile 12 unités (Services d’Incendie et de Secours –SIS, Unités de Protection Civile –UPC). Sur la base de cet outil, la police nationale compte un effectif 10.298 dont 1.644 femmes et la protection civile compte 957 agents, dont 139 femmes. Ces chiffres indiquent que le dispositif sécuritaire actuel ne respecte aucune norme internationale, en la matière ».
« Pour la police nationale que nous avons, il n’y a pas 35 unités répertoriées qui n’ont aucun effectif ; 180 unités ne disposent que d’un seul agent par service ; 83 unités ne disposent que de deux agents par service. L’effectif de police dans 9 préfectures ne dépasse pas 20 agents, dont 2 d’entre elles ont moins de 6 agents. En revanche, Conakry regorge de 63% de l’effectif total de la police nationale », a précisé le ministre de la Sécurité.
Face à l’ampleur de ces anomalies, Alpha Ibrahima Keira dit avoir pris des dispositions, pour corriger cette situation, à l’effet aujourd’hui, de compter 22 agents au minimum par préfecture.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com