Censure

Tounkara, no2 du SLECG, précise : ‘‘Nous n’avons pas organisé cette grève pour une année blanche, jaune ou noire ; c’est pour…’’

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a tenu, ce mercredi 19 décembre, une réunion extraordinaire dans les locaux de son siège à Donka, pour faire le compte-rendu de l’avancement de sa grève et les actions à mener pour le futur.

En l’absence de son secrétaire général, Aboubacar Soumah, le SLECG a tenu cette réunion extraordinaire.

Pour Oumar Tounkara, secrétaire adjoint du SLECG, l’engagement dans cette grève depuis octobre 2018 et le refus du gouvernement d’accéder à leurs ‘‘revendications légitimes pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail se traduit par la désinformation, la manipulation, l’intoxication et la politisation de la grève’’.

Selon lui, ‘‘ Aujourd’hui, il ne nous reste plus que quatre jours d’études du mois de décembre. Ces quatre jours sont déterminants. Si nous observons le mot de grève comme indiqué dans l’avis de grève, seul le général Aboubacar Soumah peut lever après une consultation de la base. Malgré les menaces, les intimidations, les arrestations, le gel de salaire, l’humiliation de nos sœurs et femmes, nos six morts, il n’est pas bon maintenant que nous suspendions la grève, sans avoir quelque chose. Nous, nous sommes disposés à reprendre le dialogue. Mais quand on te trompe plusieurs fois, et tu te laisses tromper une nouvelle fois, c’est que tu es rentré à l’école un dimanche ou que tu es un imbécile. Maintenant que les membres du gouvernement nous proposent de suspendre la grève, nous sommes dans l’obligation de douter, parce qu’il y a un déficit de confiance’’.

Concernant le cas de Nzérékoré, Oumar Tounkara affirme une erreur monumentale de la part de l’ex secrétaire général qui avait suspendu la grève dans cette préfecture : ‘‘Le bureau de Nzérékoré mis en place, il y a cacophonie sur ce sujet. Autant dire, nous devrions éviter d’être infiltré. Ce qui se passe à Nzérékoré n’est pas normal. Quand on doit faire quelque chose au nom du SLECG, on consulte la base. Mais le camarade Faya a pris l’initiative sur lui même pour faire un communiqué, demandant à tous les enseignants de la région de Nzérékoré de reprendre. Et ça, c’est une faute monumentale.’’

Le SLECG a aussitôt nommé un nouveau secrétaire général à Nzérékoré, Célestin Soumaoro qui organisera jeudi sa première assemblée générale.

Sur la déclaration d’une année blanche en Guinée, le secrétaire général adjoint répond : « Il y a beaucoup de réclamations à l’interne et à l’externe. Les gens disent est-ce qu’ils vont accepter qu’il y ait une année blanche. Nous n’avons pas organisé cette grève pour une année blanche, jaune ou noire. Nous avons déclenché cette grève pour avoir l’argent, l’amélioration de nos conditions de vie et de travail. Si le gouvernement veut accéder à nos revendications, nous avons la main tendue vers le gouvernement, pour la solution de notre problème. Et une fois que c’est résolu, nous allons non seulement reprendre les cours, mais combler le retard des deux mois parce que nous en avons la compétence et l’habitude. »

Le SLECG affirme être disposé à entamer des discussions avec le gouvernement a n’importe quel moment, pour une sortie rapide de la crise.

Fatoumata Kaba pour Guinee7.com

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