Censure

Moussa Yéro Bah (espace fm) : « Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas diffamé quelqu’un. »

Poursuivie pour diffamation par Mamadou Oury Baldé, la journaliste et chroniqueuse des Grandes Gueules de la radio espace FM, était à nouveau au tribunal de première instance de Dixinn, ce jeudi 27 décembre. À l’audience correctionnelle, les plaidoiries des avocats de la défense et de la partie civile plus les réquisitions du parquet étaient au menu des discussions.
Dès après l’ouverture de l’audience, par le juge Thierno Souleymane Barry, la mise en cause a été appelée à la barre. Ensuite la parole a été donnée en premier à la partie civile pour ses plaidoiries. Pour soutenir les accusations, Me Pépé Antoine Lamah,  a laissé entendre qu’ : « à son discours du 3 mai, elle (Moussa Yéro, ndlr) a tenu des allégations sans pourtant apporter des preuves. »
C’est pourquoi au nom de son client M. Mamadou Oury Baldé qui ne s’est jamais présenté à une des audiences précédentes, Me Pépé a demandé au tribunal de condamner,  dame Moussa Yero Bah  au payement de 500 millions de francs guinéens pour toute cause et préjudice confondues.
Pour sa part le ministère public, à travers M. Daouda Diomandé a abondé dans le même sens que la partie civile : « nous savons que lorsqu’on mélange la passion et la profession on se dirige vers l’erreur… donc, Mamadou Oury Baldé a été atteint, » a  fait savoir le procureur près du tribunal de Conakry II.
Ainsi, conformément aux dispositions des articles 108, 109 et 110 de la loi organique L/2010/02/CNT du 22 juin 2010 portant liberté de la presse, le parquet du tribunal a requis, d’abord à retenir Moussa Yero Bah dans les liens de la culpabilité, la condamner au payement deux 2 millions de francs guinéens d’amande. Sur la demande de la partie civile, le ministère public invite le tribunal à faire une étude minutieuse.
De son côté,  Me Emmanuel Bamba, un des conseillers de la défense, a estimé que si le plaignant veut s’enrichir, ce n’est pas à la barre. Au lieu que dame Yero Bah soit condamnée : elle sollicite la condamnation de M. Mamadou Oury Baldé au payement d’un milliard de francs guinéens. Ça permettra à notre cliente de montrer à la face du monde  qu’elle a été accusée à tort, » a plaidé Me Emmanuel Bamba.
Pour cet autre avocat de la défense,  Me Salifou Beavogui, la non comparution à la barre du plaignant est un deux poids deux mesures. Parce que  non seulement le tribunal a refusé qu’il comparesse mais aussi il a refusé à la défense de fournir des vidéos qui démontrent que dame Yero Bah n’a diffamé personne.  Elle n’a fait que rapporter les faits.
Pour clôturer les débats dans ce procès en instance et de plaider pour sa propre défense,  le juge a invité la journaliste et activiste de prendre la parole. « Jusqu’à preuve du contraire je n’ai pas diffamé quelqu’un. Je laisse le tribunal faire son travail, » a-t-elle dit.
Après avoir écouté les réquisitions du parquet et les plaidoiries des différents avocats (partie civile et défense), le juge Thierno Souleymane Barry,  a renvoyé l’audience au 3 janvier prochain pour donner le verdict.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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