En septembre dernier, soit 7 mois après les élections locales, Etienne Soropogui, à l’époque directeur des Opérations de la Ceni (la cheville ouvrière), s’est lancé dans les médias, contre toute attente, dans une campagne de dénonciations des conditions d’organisation des élections locales. Au micro de nos confrères de Lynx FM, il disait : ‘‘Les juges avaient été influencés pour procéder à l’annulation d’un certain nombre de PV (Procès-verbaux) sortis des bureaux de vote de nature à arrondir les angles au profit du parti au pouvoir.’’
Une prise de position qui, comme par hasard, était la copie conforme de celle du principal parti de l’opposition : UFDG. D’ailleurs, de nombreux ténors du parti ont fait de cette sortie de M. Soropogui, une aubaine pour clouer au pilori le gouvernement et surtout conforter leur intransigeance de l’époque.
Pourquoi Etienne Soropogui a-t-il choisi ce moment pour mettre les pieds dans le plat des élections, dont les opérations ont été tenues par lui ? On se rappelle qu’à l’époque, la question d’une nouvelle Ceni était posée. Beaucoup, à l’époque, ont estimé que c’était un clin d’œil envers l’UFDG. S’il est vrai qu’Etienne a acquis au sein de la Ceni une certaine expérience profitable au parti, il n’en demeure pas moins que sa loyauté, aux yeux de certains, n’était pas au beau fixe. Et ce n’est pas Mouctar Diallo, l’actuel ministre de la Jeunesse, qui dira le contraire…
Qu’à cela ne tienne, Etienne Soropogui, malgré tous ses efforts, n’a pas été retenu sur la liste de l’UFDG, encore mois sur celle de l’UFR, dont il est aussi proche du leader.
Cette fois-ci, les partis ont envoyé à la Ceni des hommes qu’ils estiment loyaux. Peu importe leur compréhension de la chose électorale. ‘‘Ça, ils l’apprendront sur le tas’’, ont-ils semblé dire.
Aziz Sylla pour guinee7.com