Après le lancement officiel de son parti, « Guinée Debout » (GD), ce samedi, Siaka Barry, ancien ministre des Sports et de la Culture, répondant à une question, a tout d’abord rappelé : « Vous savez dans notre pays, on a une soixante de partis politiques, d’autant plus que les gens font des partis politiques pour pouvoir venir à des postes, des postes ministériels, des postes de directeurs ou même des moyens de chantage contre le gouvernement. C’est vrai, il est très facile de nous affilier à cette démarche, mais ceux qui le font, ne nous connaissent pas assez ; ne savent pas que nous avons été en tant que ministre en charge de la Culture et des Sports au cœur des préoccupations de la jeunesse, au cœur de la passion, au cœur des interrogations des jeunes, en tant que ministre en charge de la Culture et des Sports et étant donné que la culture et le sport sont les principales préoccupations de cette jeunesse, j’ai eu le temps pendant 20 mois d’être présent auprès de ces jeunes, j’ai écouté. Beaucoup d’entre vous m’ont vu sillonner les ghettos, les bases, les cafés, les maquis, beaucoup se posaient la question alors que j’étais ministre, que qu’est-ce qui fait courir le ministre Siaka Barry, la réponse est là aujourd’hui (…) ce qui me faisait courir, c’était d’écouter une frange de notre population, une frange non négligeable de cette population (…) »
Je ne suis pas intéressé par les postes ministériels
Il a ensuite ajouté que : « Je ne suis pas intéressé par les postes ministériels, je n’irais ni à gauche ni à droite, j’irais dans le sens des aspirations profondes de cette jeunesse, j’irais surtout dans le sens des aspirations profondes du peuple de Guinée (…) nous sommes un non aligné entre ce qu’on appelle aujourd’hui cette mouvance corrompue et cette opposition irresponsable. »
mouvance corrompue et cette opposition irresponsable/ plutôt que nos richesses prennent la direction de Dubaï et de Abou Dhabi…
« Il est temps que les recettes publiques soient orientées vers la santé publiques, vers l’éducation, vers l’agriculture, vers l’autosuffisance alimentaire, plutôt que nos richesses prennent la direction de Dubaï et de Abou Dhabi, il est temps que notre pays ait une croissance, mais une croissance bonne, partagée, une croissance juste, équitable dans la forme qui crée de l’espoir pour le peuple. » a-t-il expliqué.
Nous ne nous reconnaissons pas de l’opposition dite républicaine
Il a par ailleurs affirmé que : « Notre positionnement politique est clair, nous n’avons pas peur de dire que nous sommes un parti d’opposition. Nous sommes de l’opposition. Maintenant nous sommes de quelle opposition ? C’est cela la question. Nous ne sommes pas de l’opposition républicaine (…) nous avons vu une opposition qui se dit être une opposition démocratique, nous attendons de la regarder à l’œuvre parce qu’on reconnait le bon maçon au pied du mur. J’ai vu mes ainés, les Sidya Touré, les Ousmane Kaba, les Kouyaté, etc., se réunir pour parler d’une nouvelle opposition démocratique, ce n’est pas le label qui importe pour nous, c’est le contenu de la mission, c’est le sens de l’engagement, c’est surtout le sens du combat patriotique qui nous interpelle. Nous ne nous reconnaissons pas de l’opposition dite républicaine, nous ne reconnaissons pas pour le moment dans celle dite démocratique, nous restons dans le sens étymologique du terme opposition, c’est-à-dire un contrepouvoir qui apporte de la critique aux actions gouvernementales et qui essaye de féliciter les actions gouvernementales lorsqu’elles vont dans le sens des aspirations du peuple. Notre positionnement idéologique, reste et demeure la socio-démocratie. Au début, on nous taxé d’être communiste, nous ne sommes pas des rouges, nous ne voulons pas réveiller Lénine, nous ne voulons pas réveiller Staline, nous ne voulons pas réveiller le communisme de la guerre froide. »
nous ne voulons pas réveiller Lénine, nous ne voulons pas réveiller Staline, nous ne voulons pas réveiller le communisme
Enfin, « Notre révolution doit être comprises au sens du changement radical des mentalités et de comportement, et c’est ce qu’il faut aujourd’hui en Guinée, on a parlé de réforme, on a parlé de restructurations, qu’est-ce que les reformes et les restructurations ont donné ? Maintenant, il faut aller beaucoup plus fort, plus que les reformes, des restructurations, il faut parler de révolution qui signifie un changement radical des comportements et des mentalités. »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com