Renvoyé la semaine dernière pour manque d’interprète, le procès du Commandant Alpha Oumar Boffa Diallo « AOB » et Jean Guilavogui s’est ouvert à nouveau au tribunal de première instance de Dixinn, ce lundi 11 février. Si maintenant il ne reste que ces deux personnes sur le banc des accusés, les faits restent les mêmes : association de malfaiteurs, tentative d’assassinat, destruction d’édifices privés et mobiliers, détention et consommation de chanvre indien, attentat à la sûreté de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre.
Dès l’ouverture de l’audience par le juge Ibrahima Kalil Diakité, Siddy Souleymane Ndiaye, représentant le ministère public, a déclaré que « nous n’avons pas trouvé un interprète, mais parions de commencer par AOB », pour répondre à la question de savoir si le parquet a trouvé l’interprète pour Jean Guilavogui.
Après cette conversation, c’est Me Amadou qui demandé la parole, au nom du collectif des avocats des prévenus. « Nos clients ne sont pas prêts ; nous, nous souhaitons le renvoi sine die du procès, le temps pour nous de se retrouver avec nos clients. Après nous viendrons auprès du procureur pour que le dossier soit programmé », a sollicité l’avocat, appuyé par les autres avocats du collectif.
De son côté, le représentant du parquet a déclaré que le ministère public « n’est pas opposé à la demande », avant de faire observer que c’est la défense qui a démarché que le dossier soit inscrit au rôle de l’audience criminelle. C’est pourquoi, Siddy Souleymane Ndiaye assimile cette demande à « un manque de courtoisie ».
Après consultation de ses assesseurs, le juge Ibrahima Kalil Diakité a accédé à la demande des avocats de la défense. L’audience a donc été renvoyée sine die.
Bhoye Barry depuis le tribunal pour guinee7.com
00224 628 705 199