Censure

‘‘Le déguerpissement (Kaporo rails), voilà encore une occasion franchement ratée par notre opposition’’, dixit Damaro Camara

Invité sur les ondes de la radio Espace FM, lundi dernier, l’Honorable Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel, s’est exprimé sur les opérations de déguerpissement entamées par le gouvernement dans les quartiers Kaporo-Rails et Kipé 2.

Il a, de prime abord, estimé que : « Le déguerpissement, voilà encore une occasion franchement ratée par notre opposition. L’opposition, je l’ai toujours dit, est d’utilité publique, quand elle critique, surtout quand elle suggère. Je sais qu’à Kaporo-Rails, il y a des éléments qui ont eu tous les papiers nécessaires pour pouvoir bâtir leurs bâtiments. Au lieu de rentrer dans des débats ethniques et communautaires ou partis politiques… En 1998, l’UFDG n’existait pas sur sa forme-là pour nous dire, ce  sont mes militants qui sont là-bas. En tant que chef de file de l’opposition, il aurait pris l’opinion nationale à témoin, faire un mémo pour demander à rencontrer le président de la République, pour dire « écoutez, tous ne sont pas des entêtés qui ont occupé en le sachant, il y a eu quand même quelques-uns qui ont eu des papiers ». Je ne suis pas d’accord que des populations soient toutes victimisées, alors que des fonctionnaires véreux qui leur ont donné, sachant que c’est des zones réservées, des papiers, ne subissent aucune sanction. Voici pourquoi, en fin de compte, il faut qu’on apprenne à débattre des choses sérieuses ici ».

Nous allons demander, en tant que législateurs, à ce que ces gens-là (ceux qui ont vendu les terrains, Ndlr) soient démasqués et punis

Ensuite, il ajoute : « (…) Dans cette situation, on devait être forcé par un contre-pouvoir à étudier au cas par cas. Je ne condamne pas du tout la façon. Le pauvre Ibrahima, même dans son propre gouvernement, n’a pas été soutenu à 100%. Mais il a fait le travail qu’on lui a dit de faire dans les limites d’un décret qui date à peu près de 30 ans. Nous allons demander, en tant que législateurs, à ce que ces gens-là (ceux qui ont vendu les terrains, Ndlr) soient démasqués et punis (…) S’il y a des cadres, précédents ou pas, qui ont donné des faux papiers à ces citoyens, ceux-là doivent être poursuivis, c’est cela la règle. Que les uns et les autres ne fassent pas leur travail, c’est cela. Mais je regrette qu’on aille dans le petit coin pleurnicher au nom de la communauté ou au nom de ses militants, ce n’est pas un quartier appartenant à un parti politique. Il y a des cadres d’autres ethnies qui sont là-bas, qui ont perdu des biens ».

on ne doit pas mettre les enfants devant les trucs de grenades comme ça, quand on a les nôtre à l’ombre, à Paris ou à Londres

Il a souligné aussi que : « Tous les déguerpissements laissent des victimes, pour lesquels malheureusement, on ne peut pas ou on ne fait pas grand-chose ».

Quant à la situation de la jeune victime des échauffourées entre forces de l’ordre et citoyens déguerpis, il s’est dit : « Frustré, la petite n’est pas militante, on ne doit pas mettre les enfants devant les trucs de grenades comme ça, quand on a les nôtre à l’ombre, à Paris ou à Londres ».

Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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