Présenté comme avocat au barreau de Montpelier, Cheick Sako, est ce guinéen de la Diaspora ne maitrisant presque pas les réalités sociologiques de la Guinée que le président de République a choisi pour donner forme et vie à l’appareil judiciaire de notre pays.
Après plusieurs décennies passées en France, l’actuel ministre d’Etat de la justice, garde des sceaux, fait parti de ces guinéens qui le sont de nom, pour n’avoir aucune maitrise du fonctionnement culturel et social de son pays, la Guinée, même pas son Siguiri natal, nous apprend-t-on.
Parlons d’abord de sa capacité d’offrir à la Guinée une justice équitable qui satisfasse le citoyen guinéen, qui en a aujourd’hui plus que jamais besoin.
Objet de mille et une critique de la part des justiciables guinéens, de par la corruption qui l’a gangrénée depuis plus d’une vingtaine d’année, la justice guinéenne est-elle à même aujourd’hui de faire peaux neuve et ne dire que le droit ? Offrir une égalité de chance à la vérité entre tous les citoyens, quelques soient leurs statuts ? Difficile de l’affirmer, en tout cas vue la profondeur de la gangrène.
En saluant toute fois, les reformes courageuses voulues et suivies par le Président de la République lui même, dont certains malins mettent au seul actif du ministre de la justice, il est tout de même important de clamer haut et fort, que le chemin reste encore long et très long d’ailleurs.
Malgré le statut particulier des magistrats, la gangrène de corruption demeure encore incurable, rien qu’à écouter les multiples plaintes des populations, de Conakry à l’intérieur du pays. Pour preuve, prenez juste de votre temps pour écouter des victimes de cette justice dont on vend aujourd’hui, les avancées.
Autre handicap à la réussite de cette mission, c’est le domaine de compétence du ministre. Un avocat, fait et formé rien que pour défendre quelque soit le client, (criminel de grand chemin, meurtrier, assassin, voleurs et même narcisse ? etc), c’est celui-là qui est commis à la tache de la restructuration de l’appareil judiciaire d’un pays. L’homme n’a fait que défendre de toute sa vie, même le mensonge. C’est aussi cela, la mission de l’avocat.
Ne dit-on pas dans l’Islam que pour adorer le seigneur, il faut d’abord le connaitre ? Pour avoir passé presque toute sa vie en Europe et rentré seulement en Guinée pour répondre à l’appel du président Alpha Condé, peut-il aujourd’hui se prévaloir bien connaitre tout ce qui caractérise l’exécution en Guinée, d’une décision de justice ?
Je reste dubitatif quant aux résultats probants qu’il peut produire.
Ne dit-on pas par ailleurs qu’une bonne justice est cette justice permet la quiétude sociale, la cohésion, bref la paix ? A l’allure des choses, peut-on applaudir Me Cheick Sako, quand partout surtout dans le paysage politique, l’homme est présenté comme le maestro d’une justice deux poids deux mesures ?
En un ou en mille mots, un bon magistrat peut être un bon avocat, mais est ce que le contraire est-il possible ? Je m’y pose bien la question. Si depuis son arrivée à la tête de ce département, en surface on peut faire croire que l’homme est en parfait accord avec les magistrats guinéens, au fond c’est tout le contraire. Pour preuve, l’homme tiendrait aujourd’hui par une corde de menace tous les juges à travers le pays et il suffit juste d’un claquement de doigts pour que son vouloir soit transformé en vérité.
Doit-on compter sur l’actuel ministre de la justice pour une meilleure restructuration de notre appareil judiciaire ? Au demeurant, Cheick Sako est un AVOCAT astreint uniquement à défendre pas que pour gagner sur le mensonge, mais il l’a défend aussi.