L’une des recommandations faites à l’issue des travaux de la conférence diplomatique qui s’est tenue à Conakry du 29 avril au vendredi 3 mai, concerne « le déploiement de conseillers économiques et commerciaux pour renforcer les représentations diplomatiques de la Guinée dans les pays abritant des institutions de financement ou encore dans ceux à fort potentiel de coopération économique et commerciale avec Guinée ».
Présidant la cérémonie de clôture de cet évènement, le Premier ministre chef du gouvernement Ibrahima Kassory Fofana, n’a pas manqué de souligner son attention particulière vis-à-vis de cette recommandation citée plus-haut. Selon lui, celle-ci s’inscrit dans l’optique de la mise en œuvre du PNDES (Programme National de Développement Economique et Social).
En effet, Don Kass a fait savoir que les cadres qui seront déployés dans le cadre de ce programme, « devront être, triés sur le volet sur la base de critères précis, ils contribueront ainsi à une meilleure appréciation des opportunités de financement ou d’échanges économiques en faveur de notre pays. Ils renforceront également nos capacités de négociations commerciales ainsi que d’organisation de foras et autres manifestations à caractère économique à l’étranger ».
« Dans cette dynamique de renouveau de l’action diplomatique, poursuit-il, l’administration centrale des affaires étrangères ne devra pas être en reste. Elle devra se réorganiser et renforcer ses capacités pour servir de véritable pivot aux services extérieurs pour la mise en œuvre de la diplomatie économique. Pour ce faire, les lenteurs administratives, les goulots d’étranglement et l’absence de pro activité doivent être impérativement corrigés ».
Plus loin, le Premier ministre a insisté sur la formation et le perfectionnement continu des diplomates, « car, dit-il, il est illusoire d’espérer une mutation qualitative de notre appareil diplomatique sans disposer des cadres compétents et motivés… le Centre de formation et de perfectionnement Diplomatique (CEFOPED) doit être rapidement équipé et rendu opérationnel pour répondre à ce besoin pressant de formation ».
Avant d’ajouter : « à ses actions, s’ajoute bien évidemment l’organisation de la carrière diplomatique, dont la non-application aujourd’hui entretient tant de frustration et de désœuvrement, toutes choses qui obèrent l’efficacité de notre système diplomatique ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com