Depuis quelques temps, le tissu traditionnel du Foutah, le « leppi », est de plus en plus prisé dans la cité de Labé. Pour cause, plusieurs informations circulant présentement sur les réseaux sociaux invitent les Guinéens à valoriser le textile du pays pour la prochaine fête de tabaski ; une fête importante pour la communauté musulmane. Conséquence directe, les prix de ces tenues connaissent une hausse considérable sur le marché, a constaté Guinee7.com sur place.
Habituellement vendu à 120.000 FG le complet de trois pagnes de « leppi » se revendait entre 160.000 FG et 150.000 FG, la semaine passée, au grand marché de Labé. Ce lundi 17 juin, le prix d’un complet est passé de 150.000 à 250.000FG. Une attitude que déplorent les nombreux clients rencontrés par Guinee7.com
« Le samedi dernier, un ami qui réside en France m’a envoyé de l’argent pour que je lui achète 8 complets. D’habitude, le prix d’un complet, c’est 120.000FG, et c’est ce prix que j’ai communiqué à mon ami. Arrivé au marché, on m’a vendu difficilement le complet à 150.000 FG. Ce lundi 17 juin 2019, la même personne m’a appelé pour l’achat des cinq autres complets. A ma grande surprise, la même vendeuse me dit que le complet coûte 250.000 FG maintenant, ce que je trouve très grave », a confié Amadou Tidiane Bah, très remonté. Aminatou Diallo, elle, fustige le comportement très mercantile des vendeuses de « leppi » : « Si des personnes ont eu l’initiative de faire porter les gens le textile guinéen, ces vendeuses devraient encourager cela. Même si elles ne diminuent pas les prix, mais elles doivent maintenir les prix stables », a-t-elle plaidé.
Les vendeuses que nous avons interrogées sur les raisons de cette hausse vertigineuse des prix, ont laissé entendre que c’est une aubaine pour elles. Car, selon elles, les gens achètent des « bazin Bamako » et des vêtements en provenance du Sénégal à plus d’un million de francs guinéens.
Plus la fête de tabaski approche, plus le prix d’un complet de « leppi » devient cher sur le marché, à Labé.
Il faut signaler, par ailleurs, qu’à date, il y a une crise du « leppi » sur le marché.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com