Le projet Palu de Médecins Sans Frontière Suisse (MSF-Suisse) ferme ses portes à la fin du mois d’août 2014, suite à la réticence des populations de la préfecture de Gueckédou face aux interventions des équipes de la riposte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola.
La fermeture de ce projet mettra au chômage, 64 travailleurs ayant des Contrats à Durée Indéterminée (CDI) et 5 travailleurs disposant d’un Contrat à Durée Déterminée (CDD).
Aussi, plus de 90 Agents de Santé Communautaire (ASC), dont la plupart est composée de vacataires qui faisaient des prestations au compte de MSF.
Selon un des travailleurs de MSF, les agents du projet palu utilisent les mêmes véhicules ayant les mêmes logos MSF et portent les mêmes dossards que ceux qui sont au compte de la riposte Ebola. Donc, les populations confondent les agents Ebola et à ceux du Palu.
«Il y a des endroits où nous ne pouvons pas mettre le pied, à plus forte raison, sensibiliser sur le Palu ou distribuer gratuitement les médicaments antipaludéens. D’ailleurs, si dans d’autres villages vous êtes reçus et que vous procédiez à la sensibilisation et distribution de médicaments, les populations attendent que l’équipe prenne le chemin du retour pour qu’ils jettent ces produits en brousse. En prétextant que, ces produits dits antipaludéens contiennent le virus Ebola. Depuis plus de trois mois, nous ne faisons aucune activité dans ce sens, pourtant, il y a beaucoup de décès suite au paludisme, en cette saison de prédilection de cette maladie», a-t-il expliqué.
Selon une source médicale, les mois de juin et juillet 2014 ont enregistré respectivement, 17 et 20 cas de morts de paludisme, rien qu’à l’Hôpital préfectoral de Gueckédou.
AGP